Au lendemain de la prestation de serment du Chef de l'Etat, Paul Biya, me Cameroun entre dans une nouvelle phase de son histoire. Le passif sécuritaire est réengagé et plus qu'hier, des solutions concrètes sont attendues pour relancer le développement économique du Cameroun. Pour dresser le tableau du climat sécuritaire, Agence Cameroun Presse à rencontré le directeur de la communication des armées, le colonel Didier Badjeck.
- Quel est l'état de lieu de la situation sécuritaire au Cameroun ?
À l'Extrême Nord nous avons toujours maille à partir avec la secte islamiste Boko Haram, qui continue à mener des incursions dans notre territoire et qui sont des incursions de predations. Il y a toujours cette partie de l'Est Cameroun où écument des groupes rebelles centrafricains et qui sont une préoccupation parce qu'ils gravitent dans cette zone sans moyen et cherchent toujours à se ravitailler dans notre pays en causant des préjudices aux populations.
Il y a cette situation crisogène qui reste et demeure au niveau de la surface littorale, avec la piraterie maritime. Et je dois vous dire que nous travaillons dans ces zones avec beaucoup de succès. Les forces de défenses ont réussi à ramener pratiquement à sa plus simple expression la menace des pirates en ce moment. Nous avons à ce jour, le plus faible taux d'agression dans cette zone.
Enfin, il y a bien entendu, la crise dans le Nord Ouest et le Sud Ouest. Une crise que je ne voudrais pas appeler "crise anglophone". Sinon je serai moi même, par mes propos, irédentiste. Je sais que nous y sommes au Cameroun. Nous avons 10 régions qui sont d'égales valeurs et que de manière culturelle nous sommes bilingues.
- Dans ces régions certains ne parle plus de crise, mais de guerre. Partagez vous cette terminologie ?
Si l'on tient compte des éléments d'évaluation de l'armée, il s'agit d'une crise de faible intensité. En effet, on n'utilise pas encore des gros moyens. Tant qu'à faire, nous sommes en face de citoyens camerounais ( Même comme ces groupes sont truffés de mercenaires venus de pays que je me refuse de citer ici ), des camerounais dont on espère qu'à tout moment ils peuvent revenir à des sentiments meilleurs.
L'armée lance de plus en plus de communiqués, dans le cadre d'une opération psychologique leur demandant de déposer les armes. Je dois vous dire que ces derniers jours il y a déjà beaucoup d'irédentistes qui sont sortis de leurs brousses et qui ont déposé les armes. On est en pleine phase de décontamination pour s'assurer qu'ils ne vont pas repartir dans la rébellion armée. Ceux là qui posent des actes inexplicables et inacceptables dans un État de droit. Ils portent atteinte au drapeau et tuent des gendarmes. C'est d'ailleurs suite à ces actes que le Président de la République à engagé, de retour d'un voyage, les forces de 3e catégorie.
- Que s'est il vraiment passé dans l'affaire de l'assassinat du pasteur Charles Wesco ?
Vous avez cet assassinat qui s'est produit avec le pasteur américain Charles Truman Wesco. Alors là on a franchi le rubicon. Ces gens ont identifié le pasteur qui était de race blanche, dans un véhicule où il était visible et identifiable. Ils ont tiré sur lui sur un point élevé. Ils l'ont touché au niveau du pariétal. Au moment où je vous parle, il y a une autopsie qui a été faite. On a extrait les plombs dans le corps du pasteur. Et comme à leur habitude, ils sont entrés dans la délation. Disant que la balle proviendrait d'une arme du BIR. Ce qui est faux.
Ils ont tués un pasteur. Il avait 8 enfants, une femme. Il a vendu sa villa aux États Unis pour venir prêcher l'évangile au Cameroun et ils l'ont assassiné. Et jusque là j'entends des voix de certains médias, des voix incipides, cruelles, violentes qui essayent de se poser la question de savoir qui a tué le pasteur. La véhémence infâme à atteint des proportions incommensurables.
Propos recueillis par Stéphane Nzesseu