Les faits remontent à la matinée du 15 décembre 2018.
Rendu à ce jour on n’a pas encore identifié avec certitude les assassins d’André Kirguine, le Commissaire spécial de Ndop. Criblé de balles, l’officier de police principal a succombé à ses blessures. Cette attaque a eu lieu au dispensaire catholique Saint John de Bamunka. C’est sur son lit d’hôpital qu’ils l’ont trouvé. D’après des sources du journal Le Jour, les meurtriers du Commissaire sont «apparentés à des Ambaboys». Surtout que des jours avant, le Commissaire a été séquestré par des assaillants dans son domicile. Ceux-ci avaient trouvé des raisons pour ne pas lui ôter la vie. Ce qui n’a pas été le cas pour ce dernier groupe qui l’a trouvé hospitalisé du fait des séquelles qu’il a eues après la première attaque.
Notre confrère qui relaie aussi cette information rapporte qu’«après des recherches, ils ont appris qu’il était interné à l’hôpital, où ils ont menacé les infirmières pour savoir où il se trouvait». Le Jour indique que «dans le chef-lieu du Ngoketunjia, ces représailles à l’endroit du policier originaire de l’Extrême-Nord sont mises en relation avec le comportement cruel des activistes locaux de la sécession qui détiennent en otage depuis plusieurs semaines, plusieurs citoyens enlevés à qui ils auraient exigé des rançons impossibles de payer, notamment des calibres d’un certain calibre».
Il convient de préciser qu’outre les forces de l’ordre et de sécurité, les séparatistes s’en prennent aussi aux autorités administratives. On se rappelle encore de Marcel Namata Diteng le Sous-préfet de l’arrondissement de Batibo qui avait été kidnappé le 11 février dernier, alors qu’il prenait part aux préparatifs de la fête de la Jeunesse. Son décès avait été révélé après la publication du Plan gouvernemental d’assistance humanitaire destiné aux populations victimes des violences observées dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Il a laissé une veuve et neuf enfants dont quatre légitimes cinq adoptés.
En plus de l’assassinat du Commissaire, la région du Nord-Ouest a aussi vu le Centre multimedia du lycée bilingue de Fundong partir en feu. L’incendie a été provoqué dans la nuit du 14 au 15 décembre 2018. Et il convient de préciser que ce n’est pas la première fois. Le 28 mai 2018 déjà un incendie a été déclaré dans ledit lycée. Le feu avait consumé la partie du bloc administratif. Et dans ledit bloc, se trouvaient gardées les feuilles de composition du premier jour de l’examen. Les auteurs de l’incendie avaient profité cette nuit-là de la pluie qui tombait.
Liliane N.