Ce sont les principales résolutions qui ressortent du deuxième conseil de ministre, présidé par le Premier Ministre, Chef du gouvernement, Joseph Dion le jeudi 28 février 2019 à Yaoundé
C’est la suite de la réflexion entamée lors du tout premier conseil de cabinet, du gouvernement Joseph Dion Nguté, comme le révèle son compte twiter : « Le Conseil de Cabinet de ce matin, s’inscrivait dans le prolongement de la réflexion que nous avons engagé le mois dernier sur la réduction des importations de biens et services. Augmenter la production locale des denrées alimentaires de consommation courante est un impératif ».
Et dans leur communication, les chefs des deux départements en charge de ces questions, notamment le ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales et le ministère de l’agriculture et du développement rural sont revenus sur certaines statistiques :
Les importations du poisson restent importantes, mais elles ont connu une baisse de l’ordre de 55% entre 2016 et 2017, en raison de l’augmentation de la production locale pendant cette même période.
Concernant la production de lait, le ministre de l’élevage, des pêches et des industries animales a précisé que les données disponibles démontrent une progression de 7% par an en moyenne, depuis de nombreuses années, pour une production locale estimée à 239 mille tonnes en 2017. Parmi les principaux obstacles relevés, figurent la faible performance génétique des vaches, la prévalence des maladies à fort impact sur la production laitière dans certaines zones, ainsi que l’insuffisante appropriation des innovations technologiques pour les producteurs.
Dans le domaine de l’agriculture, la production du riz marchand, sur l’échiquier national est estimé à 100.000 tonnes en 2018 et, elle ne couvre que 15% de la demande totale des populations. Par contre, dans la filière maïs, la demande est en forte croissance. On l’estime à 2.8 millions de tonnes en 2019, pour une production nationale évaluée à 2.2 millions de tonnes en 2018. Les difficultés rencontrées dans ces deux filières, proviennent essentiellement de l’enclavement des bassins de production, les difficultés d’accès au foncier, le coût élevé des engrais et pesticides, la faible accessibilité aux semences améliorées…
Les voies envisagées pour sortir de cette dépendance
Lors des assises de ce 28 Février, le gouvernement a résolu de prendre des mesures fortes, afin de réduire la dépendance d’importation en poisson, à travers : l’accélération de la vulgarisation à large échelle des techniques de l’aquaculture – la réorganisation des structures d’encadrement de pèche. En plus de cette mesure, Joseph Dion Nguté et ses collaborateurs envisagent par ailleurs, de construire des points de débarquement aménagés comprenant des dispositifs de conservation et de commercialisation des produits de la pèche et l’installation des nationaux dans les zones de pêche.
Pour booster la production de lait, l’Etat envisage d’accélérer la mise en place des actions engagées, par exemple dans le cadre du Projet de Développement de l’élevage, avec l’appui des partenaires au développement. C’est ainsi qu’on va assister dans les prochains jours, à l’acquisition progressives des géniteurs de race laitière ainsi qu’à l’amélioration génétique des races locales. En plus, le gouvernement pense à la production des semences animales bovines, de même qu’à la structuration des circuits de collecte et de distribution de lait.
Les axes opérationnels, pour accroître la production locale de riz et de maïs par le ministère de l’Agriculture et du Développement Rural ont été abordés. Il s’agit entre autres, de l’accroissement de la production de semences de riz améliorées, l’appui à l’installation des rizeries privées et l’encadrement des riziculteurs, le développement de la culture du riz pluvial, l’acquisition des engins de labour.