D’après l'Organisation non gouvernementale (ONG), International Crisis Group, cela doit être fait parce que le conflit a baissé en intensité.
International Crisis Group vient de rendre public son rapport. Dans ledit rapport l’ONG américaine reconnaît le travail abattu par l’armée camerounaise pour repousser et mettre fin aux attaques de la secte terroriste Boko Haram. Elle note que grâce aux efforts de l’armée, il y a une réduction du nombre d’attaques de la secte, d’important taux d’échecs des attentats-suicides, des redditions de combattants depuis octobre 2017.
Pour avoir quelques chiffres International Crisis Group rapporte qu’en 2017 il y a eu près de 80 attaques et enlèvements, 90 attentats-suicides, dont 51 ont été déjoués ou ont échoué. De ce fait l’ONG américaine en parlant des comités de vigilance pense que l’Etat doit envisager la démobilisation de ces groupes qui assurent l’auto-défense dans la Région de l’Extrême-Nord. Parce que l’armée a presque fait plier la secte terroriste.
A ce propos l’ONG écrit que depuis «2014 les comités de vigilance qui comptent à ce jour environ 14 000 membres à l’Extrême-Nord, jouent le rôle essentiel dans la lutte contre Boko Haram. Ils protègent leurs villages, en particulier en l’absence des militaires et il leur arrive de pourchasser les combattants du mouvement jihadiste, parfois jusqu’en territoire nigérian. Ils auraient ainsi permis d’éviter plus de 80 attentats-suicides en trois ans. Ils ont payé le prix fort pour leur engagement: plus de 200 de leurs membres auraient été tués depuis 2015». Pour International Crisis Group il faut repenser le rôle des comités de vigilance en dépit de leur apport, parce qu’ils sont source de beaucoup de méfiance.
«Certains officiaient auparavant comme de voleur de bétail, contrebandier ou coupeur de route. Plusieurs ont été arrêtés pour collusion avec Boko Haram, tandis que d’autres sont suspectés de violations de droits humains», explique l’ONG qui poursuit que «sans cela le risque est élevé que des comités continuent de se déliter hors de tout contrôle, voire que certains membres retournent à leurs activités criminelles passées. C’est d’autant plus probable que, l’aveu des forces de sécurité et autorités administratives, la sélection initiale des membres des comités de vigilance n’a pas été faite de façon méticuleuse».