Une fois de plus, le leader sécessionniste et ses compagnons ne se sont pas présentés devant le juge lors de l’audience à huis clos de ce jeudi 11 novembre et, ce dernier a menacé de clore le dossier, si les accusés étaient absents le premier novembre prochain
L’information a été fournie aux hommes des médias présents à la cour d’appel de Yaoundé par maître Ndong Christopher, l’un des avocats choisis par les mis en cause. Ces derniers étaient pour la 5ème fois, absents au tribunal et n’ont pu prendre part à l’audience en habeas corpus introduit auprès du président de la cour d’appel militaire du Centre. Pourtant, le mandat d’extraction avait été délivré, selon le collectif d’avocats du président autour proclamé de la “république d’ambazonie”.
Incarcérés depuis le début de l’année au quartier général du secrétariat d’état à la défense après leur arrestation au Nigeria voisin, ils ont été accusés par l’État du Cameroun, d’actes de terrorisme.
L’on se souvient que cette actualité avait fait la Une de plusieurs tabloïds de la place et avait même été commentée à l’extérieur du pays. D’autant plus que quelques semaines avant d’être pris dans les filets de la justice, Sisiku Ayuk Tabé et 9 de ses lieutenants n’avaient de cesse de donner des ultimatums au Président Paul Biya ainsi qu’aux membres du gouvernement. Présenté comme un leader par ses adeptes et le principal commanditaire des meurtres ainsi que les assassinats perpétrés dans les régions du Nord et du Sud Ouest Cameroun, ils n’ont eu de cesse de réclamer l’indépendance de l’état imaginaire d’ambazonie.
Profitant des revendications des enseignants qui disaient déplorer la nomination des francophones dans les régions anglophones ou encore des avocats qui réclamaient haut et fort le rejet de la suprématie du droit romain alors qu’ils voulaient le common law, ils n’ont pas hésité à envoyer au sacrifice, les camerounais qui malheureusement avaient écouté leur appel au soulèvement.
Des milliers de personnes ont ainsi risqué et perdu la vie, victimes d’un lavage de cerveau. Et, au für et à mesure que le gouvernement de la république du Cameroun prenait en compte les revendications qui leur étaient adressées, afin de préserver la paix et l’harmonie sur l’ensemble du triangle national, Sisiku Ayuk Tabé et ses compagnons se sont donnés pour ambition de diviser le Cameroun en deux avec d’un côté les huit régions dites francophones et de l’autre, celles dans laquelle la langue anglaise est la plus utilisée.
Fort heureusement, leur sombre dessein a été stoppé net le jour de leur arrestation, même comme les conséquences de leurs actions se vivent encore dans les régions en crise.
Pour Fru John Soh et Ndong Christopher Nveh, les avocats des mis en cause, leurs clients ont été injustement Incarcérés et ils doutent qu’ils soient encore en vie. D’autant plus que depuis qu’ils sont en charge de ce dossier, ils n’ont pas une seule fois, eu l’occasion de les rencontrer.
Ils entendent obtenir lors de la prochaine audience, la libération de ceux sur qui continuent de péser de lourds soupçons.
Nicole Ricci Minyem