Le chef de la division de la communication du ministère de la défense, le Colonel Didier Badjeck a apporté des explications sur l’affaire Mimi Mefo, alors que la journaliste en service à la télévision privée Equinoxe Tv a été libérée après trois de détention à la prison de New Bell à Douala.
«Nous revenons sur cette actualité qui enflamme la toile, concernant la libération de MEFO TAKEMBOU MIMI, journaliste à Équinoxe. C'est le Chef de l'Etat qui, personnellement, a décidé de l'arrêt des poursuites, dans un geste de magnanimité», a indiqué le Colonel Didier Badjeck samedi soir.
«Cela ne veut pas dire, loin s'en faut, que cette journaliste est innocente», va-t-il toutefois précisé, ajoutant que Mimi Mefo «devrait par conséquent y tirer tous les enseignements en se gardant de toute récidive. Faute par elle de le faire, elle sera à nouveau interpellée sans complaisance et traduite devant les tribunaux compétents».
«Revenant sur cette décision qui est comprise comme un geste d'apaisement au lendemain de la prestation de serment du Chef de l'Etat, il faut donc souligner que ce geste ne doit pas être compris comme une exemption du respect des lois de la République. C'est au contraire, un geste qui ne saurait se répéter de manière mécanique à l'avenir et devrait encourager les journalistes à faire leur travail en respect des règles déontologiques», a ajouté le Colonel Didier Badjeck.
«Tous ceux d'entre-deux qui vont s'inscrire en marge de la loi, "se heurteront à la rigueur de la loi". Il ne sert donc à rien de récupérer cette situation et de verser dans des jactances glorifiantes et des revendications ridicules qui n'ont en rien pesé sur la décision du Chef de l'Etat qui vient tout juste de nous exhorter à la construction du projet national» a prévenu le porte-parole du Ministère de la défense.
De son côté, le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) a profité de cette libération pour remercier les autorités camerounaises pour leur compréhension et leur marque d'intérêt à notre appel à l'apaisement des rapports entre les journalistes et les institutions de la République.
Le SNJC remercie le collège d'avocats qui ne cesse de grossir chaque jour, pour leur dévouement, leur bénévolat et leur acharnement à cette cause qui a abouti à une première victoire, celle de la libération de notre camarade, collègue et consœur. Le SNJC félicite toutes et tous les camarades et hommes des médias pour la forte mobilisation et l'élan de solidarité qui a brisé tous les clivages, au-delà de nos sensibilités, pour arriver à cette première victoire.
Le SNJC salue aussi les dirigeants et le personnel d'ÉQUINOXE Radio/TV pour leur collaboration. Le SNJC adresse particulièrement sa reconnaissance au Régisseur et le personnel pénitencier de la prison centrale de Douala pour le traitement des plus honorables qui a été réservé à MIMI MEFO et aux facilités accordées pour que les camarades lui apportent assistance. Le SNJC entend maintenir cette synergie d'actions qui a permis cette victoire partielle pour que la victoire soit totale avec l'arrêt des poursuites judiciaires.
Otric N.