Il circule sur la toile des publications attribuant des marchés en lien avec le coronavirus aux membres du Parti camerounais pour la réconciliation nationale. Le lanceur d'alertes Boris Bertolt s’est montré très explicite en rédigeant ces mots sur sa page Facebook : « Des députés, pas des moindres du PCRN ont gagné des marchés du Covid-19 au Minsanté ». Réagissant, le plus haut responsable dudit parti, à savoir Cabral Libii, a annoncé des poursuites judiciaires contre les auteurs de telles allégations.
Une affirmation qui a suscité la colère du leader du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale qui a riposté ainsi : « Me René Roger Bebe, avocat, vérifie l’authenticité d’un texte diffamatoire qui circule dans les réseaux sociaux et qui m’attribue des marchés publics dans l’univers cafouilleux du Covid -19. Suivront le cas échéant des poursuites judiciaires contre l’auteur réputé journaliste »
« Une première depuis quatre années »
Selon Anne Feconde Noah – porte parole du président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale qui ajoute ces mos : « Quatre années de calomnies, fakenews, accusations mensongères, diffamations de toutes sortes, sans riposte proportionnelle, ni sanctions, mais aucune, il a pris l’option de s’attarder sur ce cas ».
Cette position de l’honorable Cabral Libii suscite des réactions mitigées
Car, si d’aucuns estiment que c’est désormais la meilleure attitude à adopter, arguant, pour soutenir cette position que « certains individus ont fait de la diffamation, de la calomnie, de la malveillance intellectuelle des armes politiques » :
« La calomnie gratuite et la destruction de réputation d'un honnête citoyen doivent être combattues avec la dernière énergie pour un Cameroun nouveau qui sera construit malgré les sorciers qui polluent la scène publique et même la société camerounaise toute entière… » ;
« Il ne faut pas transiger sur des accusations aussi sérieuses qui n'engagent pas que le parti, mais l'honneur d'un pays qui est déjà assez écorné comme ça par une petite bande de dangereux prévaricateurs de la fortune publique. Je suis de l'avis de M. Cabral LIBII pour l'ouverture d'une enquête… ».
D’autres invitent le Député à agir comme le fait le Président de la République : Répondre à ses détracteurs par le silence :
« Qualité d’un petit politicien. Combien de fois s’est-on attaqué au Chef de l’Etat ? A quel moment a t-il menacé de s’en prendre à ceux qui l’accusent sans aucune preuve ? Tu es vraiment un piètre politicien » ;
« Il faut laisser couler. Ce n’est pas aujourd’hui que tu vas répondre puisque tu as commencé à le faire depuis. Si c’est vraiment faux alors tu ne dois te lancer dans aucune poursuite judiciaire. Tu es quel type de député ? Le Président de la République n’a pas son deux dans ce pays».
Cabral Libii : Accusé de tout sans qu’aucune preuve n’ait jamais été fournie
Depuis l’annonce de sa candidature pour la fonction présidentielle en Octobre 2018, ses adversaires politiques n’ont pas manqué de lui attribuer des biens immobiliers, des mallettes d’argent…Les preuves jusqu’à date restent attendues.
Que peut cacher ces autres accusations ? Qu’est ce qui peut expliquer que de telles affirmations soient faites au moment où le Cameroun est au devant de la scène, pas pour des causes nobles, mais plutôt parce que des membres du Gouvernement sont soupçonnés d’avoir détourné des fonds mis à leur disposition, afin de soigner une pandémie à laquelle très peu de personnes croient à l’existence ?
Nicole Ricci Minyem