Le défunt a refusé de verser ladite somme au poste de contrôle routier.L’histoire remonte au 1er août 2018. D’après notre source c’est de sang-froid que le gendarme major Kameni a tiré sur le dénommé Arnaud Tene marié et père de trois enfants. Le gendarme en service au poste de gendarmerie de Batcham-Baneghang a tiré trois fois sur le civil. Et c’est le troisième tir qui a atteint le père de famille à la nuque, qui l’a envoyé dans l’au-delà.
Pour ce qui est de l’histoire ayant conduit au décès de M. Armand Tene, son convoyeur explique qu’en fait, ils venaient de Galim où ils ont pris des tomates. Et ils devaient s’arrêter à Batcham pour prendre des paniers. Arrivés au niveau du poste de contrôle de gendarmerie, ils ont vu un bambou qui servait de barrière. Après avoir passé des minutes sur place sans que personne ne se soit présentée à eux, sur instruction du défunt, il a entrepris de retirer le bambou. Le convoyeur précise que c’est en regardant le rétroviseur qu’ils se sont rendus compte qu’une moto était à leur trousse.
Arrivés au domicile où ils devaient récupérer les paniers vides, ils ont été rattrapés par le gendarme. C’est alors que l’homme en tenue a ordonné à son patron de lui donner 500 Fcfa sinon il allait connaître le pire. Le civil refusant de se soumettre, a indiqué au gendarme qu’ils n’étaient plus au poste de contrôle. Le gendarme a donc tiré d’abord sur les roues du véhicule. Ensuite il a ouvert le feu sur le défunt.
Avec l’aide des populations alertées, la victime a été conduite à l’hôpital. Malheureusement il a rendu l’âme. Le Sous-préfet de Batcham arrivé sur les lieux pour s’enquérir des faits, a tout de même réussi à calmer les populations en colère. Le gouverneur de la région de l’Ouest a instruit la suspension de ce poste de contrôle. Et le gendarme a été interpellé.