Serge Espoir Matomba est accusé de jouer pour le pouvoir en place. De nombreux jeunes lui reprochent de servir et protéger les intérêts du gouvernement de Yaoundé. Le traitant de « feyman politique ». Et, alors qu’il essaye de se défendre, c’est l’artiste musicien qui vient enfoncer l’accusation.
Dans l’un de ses dernier post (28/05/2021) Serge Espoir Matomba se défend d’être une des meilleurs motivateurs sur lequel les jeunes peuvent compter. Il se gargarise d’être un modèle de jeune entrepreneur. D’ailleurs, il aime à le rappeler, il a créé sa première entreprise à l’âge de 17 ans. Et il encourage les jeunes aujourd’hui à en faire autant. Tout au moins à s’inspirer de lui.
Seulement, Serge Espoir Matomba chante chaque jour qu’il est chef d’entreprise, mais personne n’a une réelle visibilité et lisibilité sur les entreprises dont il dit être le propriétaire. On aimerait bien savoir comment sont traités ses différents collaborateurs et employés. Sont-ils régulièrement payés ? Car, d’après les observations que nous avons de la manière dont Serge Espoir Matomba traite ses collaborateurs, c’est très loin d’être le modèle qu’il veut prôner. Ce n’est pas son ancienne directrice de campagne pour la présidentielle qui dira le contraire.
C’est dans cet élan que l’artiste musicien Dynastie Le Tigre vient recadrer l’homme politique, le modèle de la jeunesse. « Ennemis du progrès ? Progrès individuel ou progrès collectif ? Champion, un homme politique fait parler ses actes et non faire les pleurs du Mbolé sur Facebook. Man, je suis fan de la jeunesse qui t’anime mais tu es trop mou. Sois charismatique et vas partout soutenir les gens de tout âge et tous bords. Jeunesse = Dynamique (dans le bon sens). A 17 ans tu as créé ton entreprise a veut dire que tu as waaarr (souffert, ndlr) mais tu t’éloignes du bas peuple ? Champion, sois plus dynamique sur le terrain. C’est quand il y a campagne qu’on te voit partout. Après a c’est Facebook, ekiee ».
Serge Espoir Matomba, en l’état actuel de son déploiement politique n’a pas encore fini de convaincre la jeunesse camerounaise.
Stéphane NZESSEU