Alors qu’ils voulaient profiter de cette matinée dominicale pour faire du Sport, la vie des deux jeunes gens a brusquement été interrompue à cause de l’irresponsabilité d’un groupe d’ivrognes.
Brice (10 ans) est mort sur le coup, avec des jambes brisées et des bouts de fer qui ont perforé son cou, alors que son frère aîné, Alfred (23 ans) est passé de vie à trépas dans la voiture qui le conduisait à l’hôpital.
Selon les témoins ayant vécu l’horrible scène, les deux enfants marchaient tranquillement sur le trottoir, pour rejoindre les autres jeunes gens qui chaque week end, vont faire des exercices physiques à l’esplanade du stade omnisports et au niveau des stades annexes. Pendant qu’ils devisaient tranquillement, ils ont entendu un choc derrière eux. Le même que celui qui a effrayé tous ceux qui étaient aux alentours.
Les mêmes sources indiquent que le chauffeur de la voiture a essayé, à la dernière minute d’éviter un taxi qui était garé sur la chaussée et, a foncé tout droit vers Brice et Alfred. Trois hommes, la cinquantaine révolue et une prostituée, âgée de trente cinq ans, tous les quatre, en état d’ébriété avancé, fruit d’une nuit fortement arrosée.
Ils ont toutefois eu la présence d’esprit d’aller chercher refuge au poste de gendarmerie situé à la mobile omnisports, parce que les populations, courroucées, ont voulu en découdre avec eux.
Voici encore deux parents, dont les enfants ont été arrachés à la fleur de l’âge, deux cercueils qui seront mis l’un à côté de l’autre, dans une même maison. Des parents qui perdent ceux qui, après avoir grandi, seraient devenus leur assurance pendant la vieillesse, à cause de l’irresponsabilité d’un individu dont l’âge aurait dû être synonyme de sagesse.
On pourrait se poser la question de savoir ce qui a justifié son choix, entre un tas de ferrailles, qu’on peut facilement remplacer avec de l’argent et, la vie de ces enfants. Un esprit brouillé par l’alcool ?
Les accidents sur les routes : A qui incombe la principale responsabilité ?
Un artiste musicien camerounais, avait chanté un jour : « La route ne tue pas, mais c’est nous qui tuons à cause de nombreuses maladresses… ». Certains, pour se justifier et chercher à expliquer l’inexplicable, en avançant par exemple comme thèse, l’étroitesse de la chaussée, l’inexistence des routes et bien d’autres.
Il n’en demeure pas moins que ce sont des hommes qui conduisent ces voitures. Des hommes qui, se considérant comme des As du volant, mettent au quotidien, la vie des camerounais en danger.
Existe t –il dans ce pays, des postes de contrôle qui font des tests d’alcoolémie ? Lorsqu’un conducteur est interpellé par les Forces de l’Ordre et que ceux – ci se rendent compte qu’il n’est pas en état de conduire, que se passe-t–il ? Est-ce à ce moment qu’on assiste à un transfert de billets de cinq cent francs, avec au passage, des termes comme « Tu sais qui je suis » ? Pour ceux à qui on interdit de prendre le volant (si bien sûr cela existe).
Peut–on s’interdire de servir de l’alcool à adulte dans un débit de boisson, lorsqu’on se rend compte qu’il est déjà (très avancé) ? Ou alors, ce qui compte c’est de faire le maximum de recettes ? Des interrogations qui viennent à l’esprit, lorsqu’on assiste à un drame comme celui de ce dimanche.
Rendu à quelques semaines de la fin de l’année, il est de coutume de demander aux uns et aux autres de faire très attention. Les accidents et des agressions se font plus intenses.
Sincères condoléances aux parents.
Nicole Ricci Minyem