Une sordide histoire qui se déroule au quartier Ekié à Yaoundé et qui met en scène, de nombreux élèves. Certaines sources parlent d’une vingtaine voire plus, inscrits dans divers établissements scolaires, notamment au lycée d’Ekounou.
Selon des avis concordants, ces enfants étaient vus aux heures de cours dans un domicile privé. Ils y entraient en tenue et ressortaient quelques heures plus tard en civil, calculant le retour du parent du plus âgé qui a décidé de faire de la maison de son oncle, le théâtre des scènes de partouze.
Ce sont leurs attitudes respectives et les commandes en boisson et autres excitants qu’ils achètent dans les commerces du coin, depuis quelques mois qui ont éveillé la curiosité du voisinage qui, après avoir découvert le pot aux roses, a passé l’information au Commissariat du 14ème.
« On croyait d’abord qu’ils font des cours de répétition là bas dedans, même si à aucun moment, on n’a vu un répétiteur, un enseignant se joindre pour que nous soyons certains qu’il s’agit réellement de cela… Parfois il y avait 25 ou 30 enfants qui se retrouvaient là aux heures de cours. Leurs cris de plaisir nous ont gênés pendant longtemps et, nous avons eu la confirmation de ce que nous pensions le jour où la police est venue les arrêter… », raconte un voisin.
Sa majesté Mathieu Ebana, chef de bloc Ekié Nord, rajoute : « On a pris quelques uns avec des drogues tels que le chanvre, d’autres avec des cigarettes dans les poches. Ils étaient bizarres et ne se comportaient pas comme de jeunes élèves scolarisés… J’ai passé une semaine entière à les observer parce que de temps en temps ils venaient de multiples établissements scolaires, je le voyais aux différentes tenues qu’ils portaient. Ils arrivaient, ils descendaient des motos et entraient dans cette concession dont la barrière est haute ».
Quelques éléments, descendus sur les lieux il y a quelques jours, ont interpellés ces acteurs de scènes pornographiques d’un autre genre. Lorsqu’ils ont investi le domicile, les policiers ont trouvé des garçons jouant aux cartes, tandis que les filles étaient à la cuisine entrain d’apprêter le repas. Une tradition instaurée par les mineurs eux-mêmes, et qui constituait les prémices des ébats sexuels qui s’ensuivaient peu après qu’ils se soient restaurés.
Une déchéance totale qui a fait perdre toute pudeur à ces jeunes, dont les âges vont de 13 à 19 ans. « Je pense qu’après la consommation des drogues, ils n’étaient plus vraiment en eux. Les garçons sortaient en bermuda tandis que les filles venaient tourner devant nos yeux en sous vêtements. Nous les avons à maintes reprises réprimandé, mais, à leurs yeux, nous étions ridicules car, ils se moquaient de nous », révèle un autre voisin. Si certains parmi eux reconnaissent que c’est depuis le début de l’année qu’ils se retrouvent ainsi, d’autres veulent faire croire que le jour de leur arrestation était le premier auquel ils prenaient part à ces séances de partouze.
Nicole Ricci Minyem