Cette nuit encore, sur l'axe Foumbot-Bangangte nombreux sont des Camerounais qui ont perdu la vie, d’autres ont été conduits dans des centres de santé environnant. Le chauffeur du bus s'en est sorti saint et sauf.
Des images atroces de ces hommes qui tentent tant bien que mal de faire sortir les accidentés de la carrosserie entièrement froissée, les cris de détresse des survivants, couverts de sang et qui ne parviennent visiblement pas à comprendre ce qu’il leur arrive, des corps sans vie sortis et déposés sur l’asphalte, bref une vision d’horreur.
Jusqu’à cette heure, l’on ne connaît pas les circonstances exactes ayant conduit à cet autre drame, quelques mois après la tragédie qui a coûté la vie à des personnes qui, sans savoir ce qui les attendaient, ont choisi d’emprunter l’un des véhicules de cette agence qui dessert la route de l’Ouest.
A peine la suspension levée, l’on compte de nouveaux morts
C’est le 29 décembre 2020 que l’agence de voyage inter urbain « Ets Avenir Voyage Sarl » avait écopé d’un mois de suspension, après le grave accident survenu dans la nuit du 26 au 27 décembre de la même année.
La décision avait été prise par Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe – ministre des Transports à titre conservatoire, pour une période de trente jours (un mois).
L’on a envie aujourd’hui, de se poser la question de savoir ce qu’il est advenu des responsables de cet accident, qui avait eu lieu au niveau du « Pont Nomale », dans la localité de Ndikiniméki, simplement parce que les premiers éléments de l’enquête faisaient mention d’un excès de vitesse du conducteur du bus.
Bien plus encore, le patron des Transports du Cameroun avait inscrit dans son communiqué que la « suspension provisoire est sans incidence sur les sanctions administratives et judiciaires susceptibles d’être infligées aux « Ets Avenir Voyage Sarl » à l’issue des enquêtes en cours, conformément à la réglementation en vigueur ».
Qui sont les principaux responsables de ces accidents qui endeuillent de nombreuses familles ?
Quelques heures après la survenue de l’accident mortel de cette nuit, les débats ont fortement repris sur les réseaux sociaux. Si certains pointent un doigt accusateur sur le ministre des Transports qui a autorisé la réouverture de cette agence de voyages, d’autres imputent le tort aux responsables de cette dernière entreprise, en avançant comme arguments : l’état des voiture, le nombre de visite technique faite, la moralité des chauffeurs…
Une autre question taraude les esprits, qu’est ce qui peut expliquer le fait que les chauffeurs, responsables de ces hécatombes s’en sortent toujours indemnes alors qu’à cause de leur inconséquence, nombreuses sont les familles qui perdent un ou plusieurs êtres chers.
Pire encore, ce sont les mêmes qu’on retrouve assis derrière les volants, après quelques jours de suspension.
Sincères condoléances aux familles éprouvées et prompt rétablissement aux blessés.
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Nicole Ricci Minyem