Ils ont été installés le jeudi 7 mars 2019 au cours d’une cérémonie présidée par le ministre, secrétaire général adjoint de la présidence, Elung Paul Che.
Ils sont conseillers pédagogiques et chargés d’études. Soit au total six nouveaux responsables nommés par acte du président de la République du 21 février dernier au Centre linguistique pilote de Yaoundé. Ils ont été installés dans leurs nouvelles fonctions jeudi après-midi au siège de cette structure, au nom du ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République par le ministre, secrétaire général adjoint de la présidence de la République.
A ces responsables à l’expérience avérée dans le domaine, Elung Paul Che a demandé de travailler dans l’esprit de la promotion du bilinguisme voulu par le président de la République, Paul Biya, dans le discours inaugural de son septennat le 6 novembre 2018. Ils devront ainsi travailler à faire de la pratique du bilinguisme, une réalité pour la majorité de la population camerounaise.
Elung Paul Che n’a pas manqué de leur rappeler qu’ils devront faire montre de disponibilité, de collaboration, tout en veillant au respect de l’éthique et de la déontologie professionnelle. De même qu’ils ont été appelés à observer un devoir de réserve dans l’exercice de leurs fonctions. Des recommandations qui s’expliquent notamment par l’importance de cette structure.
Car, a-t-on appris, si le Programme de formation linguistique bilingue existe depuis 1990, avec pour missions, la consolidation de l’unité et de l’intégration nationales à travers la promotion du bilinguisme, le Centre pilote de Yaoundé occupe une place particulière dans son fonctionnement. Comme l’a du reste rappelé Brigitte Vundi Edibi Fama, son directeur, celui-ci a accueilli près de 50% des 22 000 apprenants formés sur l’ensemble du territoire national, soit un total de 10 855 personnes. Il ambitionne du reste de passer à 12 000 apprenants formés en 2019.
Au Cameroun, le bilinguisme est encore une théorie d'Etat. Il n'est pas encore une expérience éprouvée et partagée par le commun des citoyens. Même si le gouvernement semble prendre conscience des enjeux, il faut dire que l'intention politique, clairement définie au début des années 60, est boycottée au quotidien par les camerounais. Et les gouvernements "ostentatoirement" francophiles ont laissé faire. Les francophones, malgré leur réveil tardif restent les premiers fossoyeurs du bilinguisme. Aujourd'hui encore, il n’est pas rare de rencontrer certains citoyens qui répugnent l'anglophone ou le francophone.