Les évêques de la circonscription ecclésiastique du Nord ouest se sont réunis en fin de semaine dernière à Bamenda. Au cours de ces assises, ils ont demandé aux sécessionnistes de cesser la guerre et de permettre aux jeunes camerounais de reprendre les cours.
C’est le 23 août dernier que les évêques de la province ecclésiastique du Nord-Ouest se sont séparés après plusieurs jours de conclaves. Le principal point à l’ordre du jour, trouver les voies et moyens pour instaurer un climat de dialogue dans la région. Dialogue entre les ambazoniens et le gouvernement de la République.
Selon plusieurs sources, au cours de ces prises de paroles lors de ces échanges, Monseigneur George Kuo a de nombreuses fois interpellé les sécessionnistes en les exhortant à permettre aux enfants de reprendre les cours dès la rentrée prochaine. Un discours qui corroborait simplement les propos tenus quelques jours auparavant par le curé de la paroisse de Saint-Paul de Kikaikom, par Kumbo, dans le département de Bui, région du Nord-Ouest Cameroun.
Il faut rappeler que Mgr George Nkuo, évêque de Kumbo, avait alors temporairement fermé la paroisse Saint-Paul de Kikaikom, après l'enlèvement du curé par les combattants d' « Ambazonie » Mgr George Nkuo avait pour un temps fermé les portes de la paroisse Saint-Paul à Kikaikom et emporté le Saint-Sacrement. Cette décision était intervenue après l’enlèvement du curé de la paroisse, le révérend Dieudonné Bomye, le mardi 06 août 2019 par des combattants séparatistes alors qu'il se trouvait à son domicile. Il a ensuite été retenu captif jusqu'au samedi 10 août, date à laquelle ses agresseurs l'ont libéré. D'après certaines sources, il a été kidnappé après avoir exhorté ses chrétiens, à l'église, à envoyer leurs enfants à l'école. L'assistant du prêtre a été également enlevé mais libéré le même jour.
Une situation par laquelle est aussi passé le patron du Diocèse de Kumbo qui sera kidnappé à son tour par les combattants séparatistes. Il sera lui également relâché quelques temps après. Mais la position de l’Eglise sur a question est claire : il faut que les enfants des régions du Nord Ouest et du Sud Ouest ne connaissent pas une autre année blanche. Et l’église compte continuer à procéder à la sensibilisation des acteurs question d’encourager le maximum de militants ambazoniens à épouser la cause. Seulement, le pari est encore loin d’être gagné.
Stéphane NZESSEU