La consommation de la drogue semble être le passe temps favori des jeunes dans la capitale politique camerounaise. Les établissements scolaires ne sont pas exempts et, les dealers se recrutent dans les salles de classe, auprès des jeunes sensés se rendre à l’école pour préparer leur avenir.
Il ne se passe pas une semaine, sans qu’on ne vive une descente des forces de maintien de l’ordre, venues appréhender les vendeurs de drogue et, on voit, désolés des enfants en tenue, menottes aux poignets qu’on emmène dans les postes de police pour exploitation. Ceux qui sont désœuvrés, ont réussi au cours des années, à créer des réseaux de vente de leurs produits et, ils ont facilement accès aux enfants puisqu’ils se baladent sur les cours de recréation et, parfois, c’est devant les portails qu’ils s’approchent de leurs victimes.
Une enquête menée il y’a un an, a donné des statistiques effroyables. 12.000 jeunes scolarisés au Cameroun, dont l’âge varie entre 13 à 15 ans, consomment du cannabis, devant le tramadol. Des chiffres qui ont certainement été revu à la hausse et, qui ont incité le Président de la République, lors de son discours le 10 Février dernier à ses jeunes compatriotes n’a pas manqué de le relever, pour le regretter : « Il vous faudra aussi ne pas céder au désœuvrement qui peut conduire à de mauvais comportements, tels que la délinquance, la consommation abusive d’alcool et de drogues… »
Les raisons qui amènent les jeunes, en dehors du manque d’encadrement, de la perte des repères ou, pire encore, la volonté de s’auto détruire sont nombreuses. Dans les colonnes de la presse à capitaux publics, le docteur Laure Justine Mengue, psychiatre et sous directeur de la santé mentale au ministère de la Santé publique, avait affirmé que : « la commercialisation et la consommation des drogues relèvent de la santé mentale, c’est-dire d’un comportement anormal vis-vis d’une substance. Ce n’est pas fondamentalement une question médicale - lorsqu’un individu consomme de la drogue, c’est soit pour se procurer du plaisir parce qu’il est mal à l’aise, soit pour calmer une angoisse ou une anxiété afin d’être dans un état second et continuer à vivre».
Le Président de la République Paul Biya, a promis que des mesures adéquates vont être prises, pour que les jeunes camerounais ne soient plus exposés à la commercialisation et à la consommation de la drogue : « Le gouvernement devra prendre des mesures urgentes pour mener un combat sans merci contre ces fléaux qui minent notre jeunesse et qui, à terme, menacent l’avenir de notre pays… ».
Les mesures gouvernementales devraient s’accompagner par celles prises en milieu familial, mais plus encore peut être, par des règles mises en place au sein des établissements scolaires où les responsables donnent l’impression de mettre plus d’accent à exiger pour des raisons aussi fallacieuses les unes que les autres, de l’argent aux parents, au lieu d’apporter à leurs apprenants, ce qui est essentiel pour eux et, pour l’avenir de la nation Cameroun.