Dans un décret signé ce 22 juin 2020, le Président de la République du Cameroun, Paul Biya exclut du corps des personnels de l’Enseignement supérieur Dr. Sango Martin Ndeh, Maître de Conférences, enseignant au département d’histoire à la Faculté des Arts de l’Université de Buea dans la région du Sud-Ouest. Le Chef de l’Etat lui reproche, une tentative d’obstruction au déroulement harmonieux des examens de rattrapage organisés dans ladite faculté.
Le texte du Chef de l’Etat est sans équivoque. Il suffit de découvrir sa teneur pour se rendre à l’évidence que Paul Biya décide de frapper du poing sur la table, de siffler la fin de la récréation. Son décret écarte Dr. Sango Martin Ndeh, maître de conférences, à l’Université de Buea, de l’effectif des personnels de l’Enseignement supérieur au Cameroun. En effet, il est reproché à cet enseignant, d’avoir tenté d’obstruer le déroulement harmonieux des examens de rattrapage organisés à la Facultés des Arts de cette institution universitaire durant l’année académique 2018/2019. Selon le décret, il s’agirait d’un acte de récidive commis par le maître de conférences concerné.
Toutefois, le Président de la République précise que, la révocation du Dr. Sango Martin Ndeh n’entraîne pas la suspension de ses droits à pension. L’enseignant révoqué était par ailleurs le premier vice-président du Syndicat national des enseignants de l’Enseignement supérieur (SYNES). Il est également l’auteur de la réflexion : « Bonne Gouvernance au Cameroun : perceptions et pratiques dans un Cameroun émergent d’ici 2035 », publié en 2015 par l’European Center for Research Training and Development UK.
Pour nombre d’observateurs, cet acte présidentiel démontre s’il en était besoin une fois de plus, la volonté de la personnalité supérieure de la République de promouvoir le service public de l’Enseignement supérieur en offrant la chance de réussite à la jeunesse camerounaise sans distinction aucune. Il est aussi question par cette sanction de dissuader d’autres potentiels enseignants d’université qui se gargariseraient de quelque manière que soit en bloquant le fonctionnement des institutions universitaires.
Une décision qui intervient, il faut le dire après la reprise des cours il y a quelques semaines à la suite de la trêve imposée par la pandémie de coronavirus. Et à titre de précision, le Cameroun est engagé depuis plusieurs années à des réformes universitaires axées sur la professionnalisation des enseignements pour adapter l’offre de formation aux besoins du marché de l’emploi.
Innocent D H