Entre arrestation de Maurice Kamto et des militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, convocation du Grand dialogue national et arrêt des poursuites ordonné par Paul Biya, plusieurs événements historiques ont marqué l’année 2019.
C’est au tout début de l‘année 2019, que les événements dans le secteur de la politique ont eu lieu. Au mois de janvier, il y a eu les marches dites blanches organisées par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), parti politique de Maurice Kamto. Ces marches, s’inscrivaient dans le cadre du Plan national de résistance de cette formation politique. Le Mrc continuait de contester les résultats de l’élection présidentielle de 2018. A cette revendication, il s’est ajouté les questions liées au retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2019 au Cameroun et la crise dans les régions anglophones : Nord-Ouest et Sud-Ouest.
Kamto et ses militants arrêtés
A la suite des premières marches du Mrc, Maurice Kamto, ses plus proches collaborateurs, des militants et sympathisants de la formation politique ont été interpellés à Douala, Yaoundé, Bafoussam. Le 27 janvier 2019, le président national du Mrc est entré à la prison de Kondengui. Il y était avec les grandes figures de son parti à savoir Alain Fogue Tedom, Me Michelle Ndoki et pour ce qui concerne les alliés, Christian Penda Ekoka, Albert Dzongang, l’artiste Valsero et Paul Eric Kingue. C’est au tout début du mois d’octobre 2019, qu’ils ont bénéficié d’un arrêt de poursuites ordonné par Paul Biya le Président de la République. Cependant tous les militants du Mrc n’ont pas été remis en liberté. Une poignée reste incarcérée. Parmi ladite poignée, il y a Mamadou Mota le 2e vice-président du parti. Avec des camardes du parti, il demeure en prison pour des faits en rapport avec la mutinerie survenue à Kondengui le 22 juillet dernier.
Le Grand dialogue national
On ne saurait parler des temps forts de l’année 2019, sans toutefois faire mention du Grand dialogue national. L'événement tant demandé pour la résolution de la crise anglophone. Convoqué par le Chef de l’Etat, il s’est tenu du 30 septembre au 4 octobre 2019. Il a été initié pour répondre aux critiques faite de la gestion de la crise anglophone. Les participants de ces assises ont été appelés à réfléchir sur les mesures à prendre pour résoudre principalement la crise susmentionnée et qui se déroule dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. On retient parmi les recommandations qui y sont sorties : la demande d’un statut spécial à accorder aux régions suscitées. Ladite recommandation a été légiférée à la session extraordinaire du Parlement. Elle est contenue dans la loi portant Code général des collectivités.
Les élections législatives et municipales
On retient par ailleurs que c’est en 2019, que le Président de la République a convoqué le corps électoral pour le 9 février 2020. A cette date, les camerounais iront dans les urnes pour élire leurs députés et leurs conseillers municipaux. Cependant certaines formations politiques ont décidé d’opter pour un boycott. Parmi lesdites formations, il y a le Mrc, le Cameroon people’s party d’Edith kah Walla. La crise anglophone est le motif partagé par ces partis pour ne pas aller aux élections locales. Parlant justement de la crise anglophone, il convient de noter que 333 personnes détenues dans le cadre de cette même crise ont bénéficié d’un arrêt de poursuites.
Réaménagement ministériel
C’est aussi en 2019 et précisément le 4 janvier 2019, que le Chef de l’Etat a réaménagé son gouvernement. Pour les sorties les plus marquantes, il y a eu Philemon Yang qui a laissé son siège à Joseph Dion Ngute le Premier ministre. Pour ce qui est des entrées, on a noté celle de Jean De Dieu Momo, l’actuel Ministre délégué auprès du Ministre de la Justice, garde des sceaux.
Liliane N.