La conférence inaugurale du Mouvement pour l’Emancipation et l’Intégration Monétaire de l’Afrique (MEIMA) s’est tenue à l’hôtel Azur de Yaoundé devant la presse.
Après sa candidature manquée à la présidentielle de 2018, le Dr Olivier Bilé avait pratiquement disparu de la scène politique. Son absence au cœur des joutes électorales lui aura finalement fait plus de bien que de mal. Durant ces longs mois, au lieu d’apprécier le spectacle des meetings des autres candidats en course pour le fauteuil présidentiel, le Dr olivier Bilé s’est livré à une intense activité de réflexion et de méditation sur l’avenir du Cameroun et de l’Afrique.
De cette profonde réflexion a jaillit ce nouveau mouvement sociopolitique, MEIMA. Le Mouvement pour l’Émancipation et l’Intégration Monétaire de l’Afrique, comme son nom l’indique a pour but ultime la formation des différentes couches africaines pour qu’elles prennent conscience de l’enjeu suprême de l’intégration monétaire. Gage du développement fiable et durable du continent noir.
Pour le Dr Olivier Bilé « L’avenir le plus décisif de l’Afrique se joue ces dernières années devant nous. Le privilège de le vivre s’accompagne aussi d’un défi à la fois exaltant et angoissant. Jamais auparavant, la question de la monnaie n’avait à ce point cristallisé et mobilisé l’opinion publique. Des chefs d’Etats et de gouvernements, y compris non africains, des dirigeants politiques à divers niveaux, des diplomates, des universitaires, des chefs d’entreprises, des acteurs de la société civile, des organes médiatiques, les réseaux sociaux, des citoyens et activistes de tous bords se manifestent chaque jour dans ce débat sur la problématique du franc CFA et de la monnaie en Afrique. Assurément, la grande actualité de ce débat vient nous rappeler le caractère crucial, voire existentiel d’une superstructure monétaire digne de ce nom, pour des Etats aspirant à sortir du bourbier d’un sous-développement structurel et tenace. Elle nous révèle aussi à quel point la monnaie est, plus que jamais, au cœur des grands problèmes contemporains et comment, dans le cas de nos Etats de la zone franc, elle charrie des enjeux d’influence géopolitique et géo économique pas toujours en phase avec les légitimes aspirations à l’indispensable expansion économique dont ces Etats ont cruellement besoin. Assurément, elle n’est point l’unique facteur explicatif de nos misères, mais en constitue toutefois un des déterminants structurels majeurs. »
Le précurseur du foisme politique engage un combat qui n’est pas nouveau pour lui. C’est d’ailleurs son ambition de voir les africains s’émanciper qui l’avait convaincu de faire le pas pour devenir l’homme politique qu’il est aujourd’hui. Le combat ne fait que commencer.
Stéphane NZESSEU