Face à la presse le 13 août 2018, le coordonnateur du Mouvement progressiste (MP), Jean Jacques Ekindi , non partant pour la présidentielle, a défini le profil du meilleur candidat, estimant d’ailleurs que la coalition n’est pas une fin en soi.
Après avoir annoncé sa candidature à la présidentielle du 7 octobre prochain, Jean Jacques Ekindi ne s’est plus finalement présenté. Mais le coordonnateur du Mouvement progressiste (MP) reste dans le champ politique et veut faire entendre sa voix. Pressenti pour nouer une coalition de l’opposition, le « chasseur du lion » a préféré renvoyer chaque candidat dans son camp.
« Nous devons nous faire une opinion claire des programmes et de ceux qui les portent, plutôt que de nous attarder sur l’âge du capitaine ou de l’inexpérience du nouveau venu. Que les candidats nous convainquent», a-t-il déclaré à la presse et aux nombreux militants des différents partis politiques le 13 août 2018 à Douala. Par cette posture, le coordonnateur du MP demande à chaque candidat de jouer franc jeu.
Il souhaite que ceux qui sollicitent nos suffrages apportent des réponses claires notamment à la situation actuelle du Cameroun, le bilan de chaque candidat qui a eu à exercer la souveraineté populaire, entre autres. Les huit candidats de l’opposition, pense-t-il, doivent proposer clairement des solutions pour mettre fin à la crise anglophone, aux exactions continuelles de Boko Haram, la «corruption généralisée», le chômage ambiant ainsi que sur la forme de l’Etat qu’il préconise. Car « des Camerounais aujourd’hui prennent les armes contre leurs frères et il ne se passe pas un jour sans qu’un citoyen ne se fasse tuer. C’est trop et ils doivent nous proposer des solutions.»
Sur les raisons de son désistement, le leader du MP estime qu’il faut passer le relais à une nouvelle génération. Âgé de 73 ans, Jean Jacques Ekindi qui dit avoir débuté la politique à 20 ans, a été candidat à trois reprises à la présidentielle et estime que ce n’est pas une fin en soi. Pour avoir payé de son engagement politique en prison, M. Ekindi pense avoir eu une approche très traditionnelle des problèmes, contrairement aux jeunes d’aujourd’hui qui ont d’énormes possibilités.
Au sujet de la coalition de l’opposition, M. Ekindi estime qu’elle n’est pas une fin en soi, encore faudrait-il savoir avec qui coaliser ? S’interroge ce dernier qui croit qu’avant toute coalition ou candidat unique, chaque candidat doit expliquer son projet et le but pour lequel il s’est présenté au scrutin parce que nous n’élirons pas un dictateur, mais un programme porté par un homme et son équipe.»