Le nouveau Chef de l'État du Cameroun a énormément bénéficié des votes des camerounais vivant dans divers pays du monde. Un vote qui à son niveau aura permis de conforter la popularité de Paul Biya auprès de la diaspora.
Des États unis au Japon, du Surinam au Gabon, les camerounais de part le monde ont donné leur voix au Chef de l'État réélu. Le 07 octobre dernier, ils ont choisi de faire confiance pour sept nouvelles années à celui qui dirige le pays depuis 36 aujourd'hui.
Maintenant qu'ils l'ont élu, que peuvent ils espérer en retour? Quelles sont les attentes des camerounais vivant à l'étranger ? Quels seront les chantiers du Président de la République dans le champs international.
La double nationalité
C'est le premier chantier sur lequel le nouveau Président est attendu. Voici des décennies que les camerounais demandent à Paul Biya d'ouvrir la législation camerounaise pour permettre qu'un citoyen de notre pays puisse avoir un passeport d'un autre État. A plusieurs reprises, lors de ses voyages à l'étranger, Paul Biya a été approché par la diaspora pour lui présenter la doléance. Mais jusqu'ici le gouvernement camerounais n'a encore posé aucun acte pour satisfaire cet attente.
Le Cameroun reste l'un des rares pays dont la diaspora reste coincé par l'impossibilité de nationalité double. Un handicap notoire. C'est un frein pour les originaires du Cameroun qui une fois dans certains pays sont contraints de souscrire à la nationalité du territoire où ils exercent, pour des besoins économiques. N'ayant plus de passeport camerounais, ils sont obligés de payer des visas pour revenir dans le berceau de leurs ancêtres. Ce qui empêche le redéploiement de leurs investissements au Cameroun.
Le prochain chantier est celui de la redynamisation des ambassades et les postes consulaires du Cameroun à l'étranger. Le Cameroun est le pays dont les ambassadeurs sont les plus vieux à leur poste dans nombre de pays en occident. Une situation qui ne va pas pour servir les intérêts de la diplomatie camerounaise. La conséquence principale, notre pays n'est pas connu par les populations des pays où nous avons des chancelleries. Par ailleurs, les camerounais à l'étranger sont tout le temps en conflit avec les ambassades du fait de l'immobilisme des agents consulaires. Les derniers événements des filles séquestrées au Liban et dans d'autres pays arabes sont la pour prouver le manque d'intérêt des chancelleries camerounaises pour ses populations à l'étranger.
Paul Biya devra mettre en place le mécanisme qui permette à la diaspora de participer effectivement au développement de l'économie locale comme elle le désire. Malgré les multiples fora organisé au Cameroun avec la diaspora, il faut passer aux actions concrètes. Il est temps de bénéficier des investissements directs provenant de la diaspora.
Le Cameroun devra être présent dans les grands rendez vous internationaux. Dans sa profession de foi pour cette élection d'octobre 2018, le candidat Paul Biya s'engage à lutter contre le réchauffement climatique, le terrorisme international et l'atteinte des objectifs du développement durable. Maintenant Président, il a les coudées franches pour faire rayonner le Cameroun sur l'échiquier international.
Stéphane Nzesseu