Abdoulkarimou indique au passage qu’il y a actuellement un peu plus de 25 000 bureaux de vote sur le territoire national et 56 dans les postes diplomatiques et consulaires du Cameroun à l’étranger.
Si on s’en tient aux propos d’Abdoulkarimou Directeur général (DG) adjoint d’Elections cameroon (ELECAM) le débat sur les bureaux de vote logés dans les casernes militaires n’a pas lieu d’être. La loi étant présente pour effectivement indiquée les lieux dans lesquels doivent être implantés lesdits bureaux. Contrairement donc à ce que pensent le Social democratic front et le Mouvement pour la renaissance du Cameroun, le DG adjoint d’ELECAM déclare que les casernes sont bel et bien des lieux publics.
«Les casernes militaires sont-elles des lieux publics, ouverts au public, au sens de la loi ? Je dis OUI. Aucun argumentaire, selon la loi, ne peut sous-tendre imposer leur suppression. De manière pratique, il faut indiquer que dans ces casernes, il y a des militaires qui sont des citoyens, donc des électeurs, et il y a des familles de militaires qui sont également des citoyens qui y résident. Chaque électeur vote près de son lieu de résidence», explique-t-il dans l’édition du 13 août 2018 de Cameroon Tribune.
Toujours sur la question de l’implantation des bureaux de vote dans les casernes militaires, Abdoulkarimou ajoute «la présence de bureaux de vote dans des casernes n’est pas une spécificité camerounaise. Cela se fait ainsi partout. Et puis, il faut rappeler l’organisation des bureaux de vote qui est la même sur l’ensemble du territoire national. Le président du bureau de vote est désigné par Elections Cameroon. Il n’est pas un militaire, même dans une caserne. Les partis politiques ou les candidats ont leurs représentants dans tous les bureaux de vote. Lorsqu’Elections Cameroon va publier la liste des bureaux de vote, on verra s’il y en a à la présidence de la République. Nous savons que le président de la République a toujours voté à l’Ecole publique bilingue de Bastos, au vu et au su de tout le monde. Pourquoi sa famille et lui-même viendraient-ils y voter s’ils avaient la possibilité de le faire à la présidence de la République ? Enfin, nous mettons quiconque au défi de nous prouver qu’il y a des bureaux de vote dans des chefferies. Il y en avait avant. Mais plus aujourd’hui, puisque la loi l’interdit».