Jeune Afrique affirme que le premier ministre a été auditionné le 12 juin 2021 dans sa résidence de Yaoundé.
Dans un article publié le 17 juin 2021, Jeune Afrique fait savoir à ses lecteurs que Joseph Dion Ngute le premier ministre a été auditionné par les enquêteurs du Tribunal criminel spécial (Tcs), dans le cadre du Covidgate. L’audition a eu lieu le 12 juin 2021 dans sa résidence à Yaoundé.
«Par souci de confidentialité, le Parquet a accepté de rencontrer le Premier ministre camerounais le week-end et en dehors de son cabinet», a écrit Jeune Afrique.
Toutefois, Jeune Afrique est resté muet sur ce qui s’est dit lors de l’audition. Le journal panafricain indique quand même que les échanges ont tourné autour de la passation des marchés publics spéciaux.
«Si rien n’a filtré de cette audition, il est clair qu’elle a été consacrée à la passation des marchés publics spéciaux portant sur une dotation de 180 milliards de FCFA (274,4 millions d’euros) de fonds publics destinés à la lutte contre le COVID-19. Le rapport de la Chambre des Comptes qui avait fuité mi-mai ne met pas en cause nommément Joseph Dion Ngute, mais celui-ci avait été cité par le ministre de la Santé, Malachie Manaouda», a écrit Jeune Afrique.
Il faut préciser que le Covidgate qui bat son plein actuellement, a été lancé avec l’apparition sur les réseaux sociaux du premier rapport d’audit de la Chambre des comptes. Ce rapport a cité entre autres les ministres de la santé, de la recherche scientifique et de l’innovation, de l’administration territoriale. En fait, ces ministres ont été mentionnés dans ce premier rapport d’audit parce que leurs départements ministériels ont perçus les fonds Covid-19.
Après l'apparition de ce rapport, Paul Biya le président de la République a instruit l'ouverture des enquêtes judiciaires. Cependant, dans une sortie faite par René Emmanuel Sadi le ministre de la Communication au nom du gouvernement a demandé aux camerounais de respecter le principe de la présomption d'innocence. Le Cameroun étant un Etat de droit.
«…Le gouvernement de la République regrette-t-il et déplore cet état de choses, et en appelle à la retenue et au sens de responsabilité de tous pour éviter de jeter l’opprobre et condamner sans réserve, les membres du gouvernement ayant été appelés à participer à la gestion de ces fonds publics……tant il est vrai que nul ne peut être condamné à priori d’un fait quelconque, alors même que sa culpabilité n’est pas encore établie. Le gouvernement de la République réitère que le Cameroun est et reste un Etat de droit, qui du fait du respect des procédures, de la présomption d’innocence, ainsi que de la responsabilité de tout citoyen devant les lois et règlements en vigueur, des principes sacrés de son système judiciaire», pouvait-on lire dans la sortie du ministre de la Communication.
Liliane N.