Jean Tsomelou le Secrétaire général du parti politique de Ni John Fru Ndi indique que cette réunion provient du fait qu’il y a eu mort d’homme, destruction d’habitations dans les attaques du 23 décembre 2018.
Pour le Social democratic front (Sdf), il y a urgence de se concerter. Le parti qui invite le gouvernement à mettre fin à la crise socio-politique qui perdure et s’enlise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, veut voir plus clair sur ce qui se passe à Bangourain, localité située à l’Ouest frontalière avec l’une des régions anglophones. D’après Jean Tsomelou le Secrétaire général (Sg) du Sdf il est question au cours de ladite réunion d’évaluer la situation sécuritaire et organiser l’assistance à l’égard de victimes déplacées.
«C’est une agression de trop ! Nous invitons le gouvernement à régler définitivement cette crise qui perdure depuis trois ans. Le risque de contagion plane. Il y a déjà eu des attaques à la Brigade de Babadjou (Mbouda), Dschang dans la région de l’Ouest. Maintenant c’est la Commune de Bangourain dans cette région qui est ciblée. Nous voulons porter assistance aux déplacés de cette autre attaque car ce sont également des camerounais. Une sorte de réconfort moral car ces derniers n’ont plus de lits, de produits de première nécessité», a-t-il déclaré à notre confrère Le Jour. Pour tout ce qui est suscité, le Sg du Sdf a commis un communiqué à l’attention des militants du parti politique en général et ceux de l’Ouest en particulier. Ils sont donc attendus le 30 décembre 2018 à 10 heures.
A titre de rappel, le 23 décembre 2018, il y a eu une attaque dans la Commune de Bangourain, située dans la région francophone de l’Ouest, frontalière avec le Nord-Ouest. Un membre du comité de vigilance de Bangourain a été tué lors de ladite attaque par des hommes armés soupçonnés d’être des séparatistes anglophones, selon les autorités. Des habitants ont été blessés et des maisons incendiées.
Il faut préciser que depuis le début des violences dans les zones anglophones, ce n’est pas la première fois que les régions francophones du pays proches de celles-ci, sont prises pour cible.
Les affrontements entre les groupes armés et les Forces de sécurité et de défense sont devenus récurrents. On note qu’il y a des enlèvements des populations, des autorités administratives, des élèves. Dans un souci d’apaisement, Paul Biya le Président de la République a récemment décidé, d’ordonner l’arrêt des poursuites engagées contre 289 détenus de la crise anglophone.
Liliane N.