Maurice Kamto indique que cela constitue une violation du Code électoral.
Pour Maurice Kamto président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), les casernes militaires et les commissariats de sécurité publique qui vont abriter les bureaux de vote ne sont pas des lieux ouverts au public. Par conséquent Elections cameroon (ELECAM) ne respecte pas les dispositions de l’article 87 du Code électoral.
«Depuis quelques jours, les listes de bureaux de vote établies montrent la création de nombreux bureaux de vote dans les camps militaires, les brigades et gendarmerie, les commissariats et autres postes de police. Les chefferies traditionnelles et même le palais présidentiel. La création de ces bureaux de vote dans les milieux non ouverts est une violation flagrante des dispositions pertinentes du Code électoral. Notamment de l’article 87», a déclaré Maurice Kamto à la presse, à sa récente conférence de presse.
Pour le MRC la situation ci-haut présentée préoccupe au plus haut point le parti. «D’autant plus choquant que lors de ma rencontre en juin dernier avec le président du conseil électoral, à côté du DG et DG adjoint des élections, ces responsables avaient fait savoir que les bureaux de vote ne soient pas créés dans les pavillons militaires et autres milieux de même catégorie. Certaines sources affirment qu’il y aurait près de 2000 bureaux de vote», a-t-il ajouté.
Pour rappel, il y a de cela quelques jours, le SDF montait au créneau pour exiger d’ELECAM, le retrait des bureaux de vote dans les casernes militaires. Le parti de la balance a de ce fait adressé une correspondance au Directeur général d’ELECAM. Dans son édition du 30 juillet 2018 le quotidien Mutations indiquait que le sujet a été débattu lors des dernières assises du Comité exécutif national.
Intervenant à l’émission 7 Hebdo de ce 5 août 2018 généralement diffusée les dimanches sur la chaîne STV, Me Emmanuel Pensy a indiqué que la présence des bureaux de vote dans les casernes militaires et les commissariats ne constituent en aucune façon une violation du Code électoral. Parce qu’il s’agit bel et bien des lieux ouverts au public.