Alors que Paul BIYA prône la paix et le pardon, Jean De Dieu MOMO est dans l’invective et le dénigrement. Dans un communiqué qu’il vient de publier, le ministre délégué auprès du ministre de la justice, Jean De Dieu Momo charge et accuse les militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, suite à l’annonce d’autres marches prévues les 01er et 08 juin prochain.
L’avocat international Jean De Dieu MOMO se présente désormais comme le défenseur des droits de l’homme et des bamilékés. Une casquette qu’il s’efforce de défendre chaque jour autant que possible. Pour cette autre sortie, le ministre déploie le meilleur de son argumentaire pour discréditer le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. D’après Jean De Dieu Momo, « les raisons avancées pour justifier les marches qu’ils organisent à partir de la prison ne sont guères différentes de celles qui les ont conduits en détention provisoire, même si elles tentent de dépouiller tactiquement le caractère insurrectionnel et d’hostilité à la patrie qu’elles avaient revêtu dernièrement ». Un véritable procès d’intention en règle à l’endroit des dirigeants du MRC.
Jean De Dieu MOMO continue d’accuser le MRC d’être responsable des casses dans les ambassades du Cameroun en Allemagne et en France. Accusations qu’il accompagne de qualificatifs qui ne sont pas de natures à installer un climat de paix ou de dialogue. Le ministre du gouvernement de Paul Biya a visiblement décidé de ramer à contre courant de la volonté du Chef de l’Etat. Au moment où par ses tweets et l’action sur le terrain de son premier ministre, Paul Biya prône le dialogue, son ministre de la justice choisi le chemin de l’invective et de l’accusation gratuite.
Comment comprendre ces propos provenant d’un homme public, qui plus est ministre de la république dans un contexte de clivages identitaires aussi précaires « les bamilékés ne sont pas tombés dans leur piège et n’ont pas obéi aux élucubrations de M. Kamto les invitant à l’insurrection car ils sont conscients qu’ils seraient les principaux perdants en cas de déstabilisation de notre pays dont ils tiennent indiscutablement l’économie (…) ils ne sauraient prêter main forte à Mr Kamto dans son entreprise criminelle». Des propos de nature à heurter les partisans du MRC et à attiser la colère de plusieurs. Toutes choses qui ne sont pas de nature à installer le climat de paix et de pardon qu’appelle de tous ses vœux le Chef de l’Etat.
Stéphane Nzesseu