Ce mercredi, une rencontre a eu lieu à Mbouda et les membres ont discuté à propos des récentes nominations faites par Bi John Fru Ndi, président national de cette formation politique. Certains participants ont même parlé de “dérives”.
A l’issue de la rencontre, voici les résolutions qui ont été prises:
1- Sur les violations multiples des textes du Parti :
- Considérant l’article 6.3 qui dispose « La qualité de membre est conférée au postulant par son inscription dans le registre de la Cellule du lieu où il réside normalement et est matérialisée par la délivrance d’une carte du parti »
- Considérant l’article 7.4 C(iv) qui dispose « pour être membre du Comité Exécutif National : Doit avoir milité activement sans interruption et s’être acquitté des obligations financières pendant cinq (5) années consécutives »
- Considérant l’article 11.2 a(ii) « Les Présidents des Commissions Permanentes et leurs adjoint sont nommés par le Président National, après une large consultation, sur la base de leur connaissance et leur expérience dans les divers domaines d’activités concernés ; »
- Considérant l’article 11.2 b (vii et viii) qui respectivement dispose que « Les Commissions Permanentes se réuniront en tant que de besoin, à condition qu’elles se réuniront au moins une fois par trimestre
Les réunions du «Shadow Government» se tiennent aussi souvent que de besoin, à condition que le «Shadow Government» se réunisse au moins une semaine avant chaque réunion du Comité Exécutif National pour examiner les rapports prêt à être présentés au dit Comité
- Considérant l’article 11.5 m qui dispose « La Cellule Nationale des Conseillers est l’Organe d’Investiture du Parti. Les dossiers d’investitures des candidats aux élections seront présentés et défendus par les Présidents Régionaux respectifs.
- Considérant l’article 13.5 (d) qui dispose « Le Trésorier National tient un compte bancaire distinct pour les fonds et les revenus du Parti. Les chèques tirés sur ce compte sont signés par lui et cosignés par le Secrétaire Général ou le Secrétaire National aux Affaires Financières.
Il en est ainsi pour toutes les émissions de chèques et autres transactions financières ; outre sa propre signature, la signature de l’un des cosignataires suffit pour la validité de la transaction.
- Considérant l’article 18.5 C(viii) sur les pouvoirs et fonction du NEC qui dispose “En cas de vacance par le décès, démission, disqualification ou l’incapacité d’un membre d’un Comité Exécutif, ledit Comité Exécutif désigne un remplaçant sous réserve de ratification par le prochain Congrès, Conférence ou Assemblée selon le cas. Le responsable ainsi désigné reste en poste jusqu’à la date présumée de la fin du mandat de son prédécesseur”.
Constatons :
- Que certaines personnes nommées au sein du NEC ne remplissent pas les conditions de cinq (5) ans d’ancienneté requises et ne sont même pas militant du parti
- Que la non observance du principe des consultations prévues par l’article sur-cité est une entorse à la procédure de nomination des membres de cet organe. Ces consultations n’ont jamais été faites, que ce soit dans les comités exécutifs régionaux ou au niveau de la cellule des conseillers.
- Que depuis 2013 les membres des commissions permanentes n’ont jamais siégé tel que prévoit les statuts du Parti.
- Que l'article 18.5 donne les pouvoirs de cooptation exclusivement au comité exécutif national et non au président national. Et cette cooptation se fait dans le cadre d’une réunion statutaire dûment convoquée et sanctionnée par une résolution du NEC portant clairement les noms des personnes cooptés et non dans une conférence de presse.
- Pour le déplorer que le Secrétaire Général et le Secrétaire National aux affaires Financières ont vu leur signature exclue dans les comptes tel que l’exige les statuts.
- Pour le déplorer, le non-respect de la représentativité des femmes comme l'a relevé la Coordinatrice Nationale des femmes socialistes dans sa déclaration. Ce manquement ahurissant nous écarte des principes et valeurs défendus par le parti
2- Sur la violation des résolutions du NEC
- Considérant les résolutions du NEC du 10 août 2019 à Douala
- Considérant les résolutions du NEC de Novembre 2019 à Yaoundé
- Considérant plusieurs résolutions du NEC demandant les rapports sur l’organisation des élections ;
Constatons
- Que le Président National a unilatéralement par une note violé les résolutions du NEC en ce qui concerne notre participation aux élections municipales et législatives de 2020 ; l’investiture des candidats à ces élections sans passer par la cellule des conseillers ainsi que notre participation aux différentes fêtes.
- Que jusqu’à ce jour le 1er Vice-Président National n’a pas présenté les rapports des élections municipales et législatives de 2020, de l’élection Présidentielle de 2018 ainsi que le retrait exigé de sa signature sur la pétition adressée au Congrès Américain.
En conséquence de ce qui précède
1- Sur les violations des textes du parti
- Nous notifions le Président National de rapporter tous les textes signés le 7 juin 2022 et publiés le 16 juin 2022 devant une conférence de presse et de les présenter devant le NEC tel que prévoit l’article 18.5.
2- Sur la gestion opaque
- Demandons un audit externe pour apporter des clarifications dans les comptes du Parti
- Demandons à la banque de ne plus décaisser les fonds du Parti au profit des tiers qui n’ont pas qualité selon l’article 13.5 (b) qui stipule:
“Le Trésorier National tient un compte bancaire distinct pour les fonds et les revenus du Parti. Les chèques tirés sur ce compte sont signés par lui et cosignés par le Secrétaire Général ou le Secrétaire National aux Affaires Financières.
Il en est ainsi pour toutes les émissions de chèques et autres transactions financières ; outre sa propre signature, la signature de l’un des cosignataires suffit pour la validité de la transaction”.
3- Sur le fonctionnement du parti
- Demandons la convocation d’un NEC pour fixer la date d’un congrès extraordinaire pour renouveler les membres du Comité Exécutif National et de revoir une fois de plus la politique générale du Parti.
- Réservons le droit d’entreprendre d’autres actions pour sauver le parti”.