C’est là l’une des déclarations fortes faite par l’honorable Rolande Ngo ISSI sur le plateau de Vision 4 ce mercredi soir. D’après la jeune député PCRN, « nous n’allons pas inventer la roue ». Une déclaration qui illustre à souhait la vacuité politique de ce parti et même le manque de projet novateur pour les camerounais.
Certainement omnibulée par sa récente nomination au Conseil de la Magistrature, l’honorable Rolande Ngo ISSI a visiblement du mal à trouver une claire démarcation entre le parti politique dans lequel elle se trouve et le RDPC. Selon cette jeune femme politique, le PCRN ne saurait être qualifié de parti de l’opposition. Pourquoi ?
D’abord parce que pour elle, le vocable « opposition » est un vocable péjoratif au Cameroun. Et pour cette raison, elle ne veut pas être associée à ce concept salissant et dégradant. Mais la question qu’il faut poser à l’honorable c’est de savoir, pour qui est ce que le vocable « opposition » est péjoratif ou salissant ? Il faut se l’avouer, pour ceux qui ne se reconnaissent pas l’être.
Car il y a des partis politiques et des hommes sur la scène politique qui l’assument. De plus, le vocable « opposition » porte un sens bien précis dans la classification des forces politiques.
D’un autre côté, comme pour justifier son positionnement comme parti de « proposition », la jeune députée PCRN fait savoir que lorsque son parti arrivera au pouvoir en 2025, celui-ci ne fera que poursuivre la politique du parti actuellement au pouvoir. Pour elle « nous n’allons pas inventer la roue (…) nous allons continuer la politique du RDPC ».
Une déclaration qui en dit long sur le profil politique de cette personnalité qui porte pourtant l’étendard d’un mouvement politique qui veut se distinguer par la jeunesse de son personnel politique et la fraîcheur de ses propositions politiques pour un Cameroun nouveau et non un Cameroun qui sera une continuité du système en place actuellement.
A écouter l’honorable Ngo ISSI sur le plateau de Vision 4 ce mercredi soir, il se dégageait un fort sentiment d’ambivalence dans la logique prônée par la jeune députée. Un arrière-goût comme quoi le PCRN serait « main dans la main » avec le pouvoir en place à Etoudi. Si tel est le cas, c’est que ce n’est pas de là qu’il faut attendre l’alternative que les citoyens camerounais appellent de tous leurs vœux.
Stéphane NZESSEU