Certains militants et sympathisants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun pensent que Michèle Ndocki fait un jeu trouble.
L’annonce de la candidature de Michèle Ndocki continue à faire bruit au sein du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Pour certains militants et hauts cadres du parti, il s’agit d’une provocation.
«Si l’annonce de candidature de Me Michèle NDOKI à la tête du MRC en 2023, pendant que ce parti travaille à faire élire Maurice KAMTO, son leader, à la Présidence de la République du Cameroun en 2025, procède d’une légalité apparente, elle me semble n’être qu’une candidature de jactance, de provocation et surtout une candidature hors MRC… La trajectoire politique, les éléments d’analyse qui sont du registre comportemental de cette talentueuse Femme Politique, induisent une compréhension plus fine de cette « déclaration de candidature ».», pense Me Amedee Dimitri Touko.
En annonçant son tête à tête lundi dernier avec le président de son parti le MRC, Michèle Ndocki a envenimé la situation. Certains de ses camarades de parti ont vu par cet acte, une volonté de cette dernière de mettre en mal Maurice Kamto.
«Je veux bien savoir pourquoi une militante qui a un RDV avec le Président National de son parti le rend public, pendant et après la rencontre qu’elle a elle-même sollicitée», a écrit Roger Justin Noah le Secrétaire général adjoint du MRC.
Après sa rencontre avec Maurice Kamto, Michèle Ndocki a dévoilé le contenu de leurs échanges. Elle a laissé entendre que celui-ci n’était pas ouvert à la question d’alternance au MRC. Ce compte rendu a été fortement contesté par ses camarades de parti.
«En rencontrant hier Maurice KAMTO, le Président du MRC et surtout en médiatisant cette rencontre, Me Michèle NDOKI voulait par ce symbole installer dans le subconscient des camerounais la logique subliminale d’une dualité politique au MRC. En effet, inapte pour l’instant à faire triompher dans son parti, des idées politiques dont personne jusqu’ici ne connaît la substance, la « fiancée du Peuple » comme on l’appelait affectueusement a choisi semble t-il de construire une opinion, en dehors de son parti, ou contre celui-ci…Dire que Maurice KAMTO n’est pas favorable à une alternance au sein du parti, alors même que le principe des élections internes a été réaffirmé et ce conformément à ses statuts, est un exercice de communication dans lequel, Me Michèle NDOKI, essaye de disqualifier le Président du MRC, en le présentant comme un autre BIYA, qui s’oppose à l'alternance», commente Amedee Dimitri Touko.
Liliane N.