Le chanteur camerounais vient de mettre sur le marché de la musique, un nouveau single qui s’en prend au gouvernement en place. Celui qui hier suppliait et demandait à pouvoir voir ses enfants grandir remet une couche.
« Francophones, deux fois présidents. Passez le pouvoir à un anglophone. » c’est par cette phrase que l’artiste engagé ouvre son nouveau single. Dans les vers suivants, Longue Longue rappelle qu’à « la présidence il y a un vieillard. » Il poursuit en dénonçant les différentes institutions où il y a des « vieux ».
Le Sénat, l’Assemblée nationale, le gouvernement et la présidence de la république. Une autre phrase qui interpelle « un pauvre qui vole pour celui qui l’a rendu pauvre ». Comme pour rappeler que nos responsables détournent de l’argent au profit des impérialistes qui nous ont amené dans cette situation de précarité. « Si on était bien au pays, est ce qu’on allait prendre la route de l’aventure. Ah Monsieur le Président ! » Dans cette logique, Simon Longue Longue fait savoir que c’est la mal gestion de notre pays qui amène les jeunes à se jeter dans l’’aventure et se faire traiter comme esclave en Lybie. L’exode vers les pays occidentaux est une réalité. Un phénomène qui vide le Cameroun de ses nombreuses ressources humaines.
Longue Longue parle des nominations à vie de certaines personnes à des fonctions de directeur. Mais aussi, ces ministres de la République qui partent et qui reviennent. Comme quoi, le pouvoir tourne au sein de quelques familles et autour de quelques amis. « Comment pouvez-vous nommer un individu à un poste pendant 25 ans, 30 ans ». « Et après quand ils vont voler vous allez leur envoyer l’épervier, qui les a nommés d’abord ? »
L’artiste décrit l’état réel de notre pays, comme ce peintre qui présente le tableau de la société telle qu’elle est. Seulement, on sait que ces dans les mêmes circonstances qu’il a été menacé il y a quelques jours. A l’époque, son passeport lui avait été retiré. On se souvient des larmes et des supplications de Djene Djento qui appelait l’épouse de Paul Biya à la rescousse. Il semblait que le musicien avait reçu des menaces de mort. On se demande s’il n’a pas retenu la leçon où alors il s’en-tête à poursuivre une activité d’opinion malgré les risques qu’il encourt. Ou alors, Simon Longue Longue est à la recherche d’un asile politique canadien comme il l’a souvent souhaité. La suite nous le dira.
Belka Tobi demande à Longue Longue de laisser la politique
Stéphane NZESSEU