A peine sorti de la prison principale de Kondengui, après plusieurs mois d’incarcération, le premier vice président du Mrc a profité de l’occasion qui lui a été offerte le 9 Février dernier, pour déverser sa bile contre ceux qui l’ont condamné.
La quintessence de son propos devant les médias réunis au siège du parti à Odza
P« A l’issue de cette cabale, de ce procès que je qualifie de kafkaïen, on me condamne à 2 ans de prison pour rébellion. Vous savez ce que ça veut dire? C’est le seul chef d’inculpation qui a été retenu pour moi…
Ça veut dire que dans la cour ici, on est en train de manifester on me demande de rentrer dans ce salon, je refuse. Voilà ce que ça veut dire. On me colle deux ans de prison…
C’est clairement établi que nos magistrats refusent de jouer leur rôle et acceptent fièrement de jouer le rôle de garçon de course à la solde des individus qui sont perchés quelque part pour avoir des promotions…
Je ne parle pas de tous les magistrats, mais ceux qui m’ont condamné savent clairement qu’ils n’ont pas fait ce que la loi demande. J’ai fait un appel qui n’a jamais abouti, parce qu’il y avait une volonté d’acharnement. Tout s’appliquait à moi sauf la justice…
Je l’avais d’ailleurs dit à un magistrat: là où il n’y a pas de lois, il n’y a pas de justice… vous ne pouvez pas épuiser toutes les voies autorisées à savoir obtenir une liberté provisoire à travers un habeas corpus parce que les procédures ne respectent pas ce qui a été prévu par la loi».
Eternelle victime
L’homme qui est l’un des bras droit de Kamto Maurice – président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, n’a jamais caché sa défiance vis-à-vis du Pouvoir en place, se considérant, à l’instar de ses camarades, comme un martyr pour une cause pour laquelle ils n’ont reçu mandat de personne.
Le bilan aurait dû être tout autre
Surtout pour une formation politique qui fonctionne depuis 2012. En 11 ans d’existence, et en se fiant à son positionnement au niveau de l’échiquier national, ainsi que sur la base de ce qui a été présenté comme programme politique, on se serait attendu à autre chose qu’à ce que d’aucuns considèrent comme des provocations, suivies des interpellations et enfin des incarcérations.
Il est clair et évident que tous les Camerounais, ayant l’âge légal peuvent aspirer à des postes électifs mais, ce qui reste questionnable, c’est la manière d’y accéder.
Nicole Ricci Minyem