Dans la correspondance qu’il a adressée au président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, le leader des « Patriotes Démocrates pour le Développement du Cameroun évoque trois points à inscrire à l’ordre du jour. Une éventuelle succession de gré à gré à la tête de l’Etat Camerounais.
Quelques extraits
« Dans le contrat renouvelé qui unit le Président de la République au peuple Camerounais, nulle part, il n’est fait mention qu’une telle hypothèse puisse exister. Dans un Etat hypothétique, virtuel, les faits tangibles n’existent pas, alors, il me semble que l’emploi du conditionnel devrait être une prudence langagière qui aurait dû s’appliquer à vos formules hypothétiques d’autant plus que la Constitution de notre pays, à laquelle vous auriez participé ne prévoit pas une telle hypothèse.
Par ailleurs, le Président Paul Biya a eu à clarifier ce point dans une interview…
Quels sont ces artisans du gré à gré que vous semblez connaître ? Afin d’éclairer le peuple souverain Camerounais, pourriez vous citer, au cours de cet entretien, ceux que vous semblez avoir débusqués… » ?
Sur une réforme consensuelle du code électoral
« S’agissant de cette question, je note un certain dynamisme et une évolution certaine dans ce registre puisque vous êtes parti de l’interdiction à la participation conditionnée, en passant par le boycott pour aboutir à un appel aux inscriptions massives sur les listes électorales…
Mais, vous vous permettez, à vos risques et périls certainement, d’interdire la tenue des prochaines élections, sauf si les conditions que votre modeste personne a posées unilatéralement, sans consultation aucune des autres partis politiques ne sont pas remplies…
Alors que vous disiez le 26 Octobre 2004 que les décisions de la Cour Constitutionnelles « sont comme des dogmes car notre système juridique pose pour principe immuable, qu’en disant le Droit, la haute juridiction, tel le pape est habitée par la grâce d’infaillibilité. C’est pourquoi, elle parle de variateur une fois pour toutes et ce qu’elle arrête et proclame est sans recours… ».
Sur la crise dans le Nord Ouest et Sud Ouest
Sur cette question, « Vous avez personnellement et à plusieurs reprises, demandé à l’ingérence plurielle étrangère, mais paradoxalement, j’ai bien noté que vous soupçonné les mêmes étrangers de complicité avec ceux qui nous gouvernent et que vous désignez par l’expression artisans d’une éventuelle sécession de gré à gré de l’Etat Camerounais.
Ne voilà – t-il pas une contradiction dont on ne saurait faire abstraction ? Entre le Président de la République monsieur Paul Biya et vous, qui veut maintenir le Cameroun sous la domination étrangère ? Par quelle voie comptez – vous accéder à la magistrature suprême si ce n’est par des voies anticonstitutionnelles ? C'est-à-dire, des voies qui risquent d’entraîner notre pays dans le sang, dans le deuil et dans le malheur… » ?
Nicole Ricci Minyem