Le député Herssesse Zondol, président de cette commission, justifie le rejet par les dispositions du règlement intérieur de la Chambre basse du Parlement.
En effet, l’article 20 du règlement intérieur de l'Assemblée nationale dispose que « les députés peuvent s’organiser en groupes par partis politiques. Aucun Groupe ne peut comprendre moins de quinze (15) membres, non compris les députés apparentés ». Les députés qui n’appartiennent à aucun groupe peuvent s’apparenter à un groupe de leur choix, avec l’agrément du bureau de ce groupe, afin de pouvoir figurer sur sa liste électorale, précise par ailleurs le texte.
S'agissant du cas d'espèce, la déclaration reçue par le bureau d’âge le 11 mars dernier pour la constitution d’un groupe parlementaire dénommé « Union pour le changement (...) n’obéit pas aux conditions édictées par l’article 20 », argue le président de la commission des lois constitutionnelles de l'Assemblée nationale.
Herssesse Zondol ajoute par ailleurs, « Bien plus, il n’existe pas à l’Assemblée nationale un parti politique dénommé Union pour le changement qui peut constituer un groupe parlementaire ». Par conséquent, le groupe parlementaire sollicité est « illégal et ne saurait être recevable », conclut-il.
Piqûre de rappel, les 16 députés du Social Democratic Front (SDF), du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), de l’Union démocratique du Cameroun (UDC) et de l’Union des mouvements socialistes (UMS), ont fait savoir à l’ouverture de la session qu’il souhaitait se constituer en groupe parlementaire.
Innocent D H