Lors de sa déclaration devant les hommes des médias ce Jeudi au quartier Deido à Douala, l’homme surnommé le « chasseur des lions » donne les raisons qui l’ont amené à prendre cette décision.
« Comme un organe qui fonctionne par atrophie, l’opposition de plus en plus n’émet plus de projets. Il y’a des triptyques, il y a des pamphlets, il y’a des déclarations à l’emporte pièce. Quand il n’a plus de projets, il n y’a plus de débats. Et quand ces derniers sont absents, les décisions se prennent exclusivement au sein du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais… Et cela n’est pas bon. Il faut dans ces cas là, qu’il y’ait des débats au sin du Rdpc. Malheureusement, le mode de fonctionnement ne s’y prête pas.
Et, le fondateur du Mouvement progressiste d’ajouter : « J’ai donc estimé que, modestement, je vais entrer au Rdpc et je vais essayer de faire entendre ma vois. J’espère que ça va aller parce que je suis un militant de ce parti là, et comme les problèmes ont besoin des solutions, j’espère que dans cette recherche, on tiendra compte des opinions des uns et des autres… J’ai choisi ce 30 Avril, non pas parce qu’il y’a une espèce de fétiche derrière, mais nous sommes dans le confinement et je sais que la sortie du corona virus sera difficile pour qu’on remette les activités en marche, les écoles, les universités et bien d’autres. Je pense qu’on aura besoin de beaucoup d’échanges et de beaucoup de réflexion et j’espère pouvoir y participer ».
Une décision qui n’est pas surprenante, au regard de sa position lors de la présidentielle d’Octobre 2018. Les raisons de son soutien au candidat du parti des flammes à ce moment étaient différentes
« J’ai soutenu la candidature de Paul Biya en 2018. Avant cela j’ai fait une conférence de presse pour demander à tous les candidats de nous faire parvenir leurs programmes. Et qu’en fonction de la pertinence des programmes, nous nous prononçons. Seul Biya l’a fait ».
Les réactions après l’annonce de Jean Jacques Ekindi reflètent quelque peu un manque de considération envers l’homme politique
Nze Bou : A quelle heure et pour quel poste ? Misère intellectuelle ou misère abdominale ? Probablement, ce retournement de veste relève du réalisme politique, dira-t-on. Mission terminée et accomplie de ce dernier au sein de l'opposition. Le pauvre ! Quel gâchis pour le temps perdu. Bon appétit, cher polytechnicien en politique.
Jean Pierre Obele : Ça s'appelle de la prostitution politique ou la politique du ventre, sport de prédilection des petits politiciens sans conviction et sans idéologie. Vive Nelson Mandela !
John Nwamba : Que devient alors le Mouvement Progressiste et les ses militants? Tous ceux qui vous ont fait confiance tout au long de ces années doivent – ils vous suivre ou alors, adhérer à d’autres formations politiques ?
Nicole Ricci Minyem