En plus d’outrage au Chef de l’Etat, le militaire doit aussi répondre des faits de publication et propagation de fausses nouvelles par voie de communication électronique et violation de consigne.
Hier 12 juillet 2021, le Tribunal militaire de Yaoundé s’est penché sur l’affaire ministère public contre Azambou T. L’homme poursuivi par le ministère public est un militaire. Il a été traduit devant ce Tribunal le 6 mai 2021. Il y a été traduit pour un acte qu’il a posé en novembre 2020. Il avait alors publié la photo d’Ahmadou Ahidjo l’ancien président de la République accompagné d’un message : «le 4 novembre 1982, le jour où l’homme ci a décidé de nous mettre dans les problèmes ».
Pour le ministère public, la publication du militaire qui avait été faite dans un forum WhatsApp administré par un adjudant-chef, indexait le président de la République actuel mais véhiculait aussi un message dont il ne pouvait apporter la véracité des faits. Le mis en cause a plaidé coupable. Il avait été mis à la disposition du service central des recherches judiciaires dans le cadre d’une enquête préliminaire. Son téléphone portable qui avait été scellé depuis l’ouverture de l’enquête figure parmi les pièces à charge que détient le ministère public.
Le militaire Azambou T. comparaît libre. Les charges retenues contre lui sont outrage au président de la République, publication et propagation de fausses nouvelles par voie de communication électronique et violation de consigne. Le ministère public a demandé au Tribunal militaire de Yaoundé de le déclarer coupable de ces faits suscités. L’affaire a été mise en délibéré pour le 9 août 2020.
Liliane N.