Les militaires mis en cause reviendront au Tribunal militaire de Yaoundé le 16 décembre 2019.
Les sept militaires jugés pour « coaction d’assassinat, violation de consignes, complicité des faits », étaient au Tribunal militaire de Yaoundé le 18 novembre 2019. Comme lors des précédentes audiences, le procès a connu un report. La nouvelle date arrêtée par le Tribunal est celle du 16 décembre prochain. La raison de ce énième report est la demande faite par le Commissaire du gouvernement. Celui-ci a requis avoir plus de temps pour la présentation des réquisitions.
« Madame la présidente, nous ne comprenons pas la demande de report du Commissaire du gouvernement puisqu’il avait déjà présenté ses réquisitions. S’est-il désavoué au point de vouloir présenter d’autres réquisitions… Mon client n’a pas voulu venir au tribunal ce jour, car ça fait un moment qu’il a été arrêté. Audience à huis clos ou pas, il souhaite être jugé », a déclaré l’avocat du militaire Capitaine Etienne Fabassou l’un des soldats accusés.
A titre de rappel, les militaires accusés étaient au Tribunal le 21 octobre 2019. Lors de cette audience, ils avaient tous plaidé non coupables. Le report prononcé au cours de ladite audience, n’avait pas réjoui des acteurs de la Société Civile, encore moins des organismes internationaux. Pour eux, le verdict à rendre dans cette affaire est assez claire. Les faits pour lesquels le Capitaine Etienne Fabassou, le Sergent Cyriaque Bityala, les Caporaux Didier Jeannot Godwe Mana et Jonathan Manasse Djakobei, les Soldats de première classe Jean Baptiste Tchanga Chiengang, Barnabas Donssou Gorvo et Ghislain Landry Ntieche Fewou sont poursuivis, remontent au mois de juillet 2018.
Sur la toile, une vidéo qui a circulé, a présenté des militaires qui tiraient à bout portant sur deux femmes et leurs enfants. Après un temps passé à faire des démentis sur la réelle identité des mis en cause, le gouvernement a fini par se décider de les poursuivre.
Liliane N.