Le Tribunal de première instance de Bonanjo, a désigné le 3 juin dernier un collège d’experts pour la gestion du patrimoine successoral querellé du richissime homme d’affaires décédé le 27 février 2021 en Afrique du Sud.
Le Tribunal de première instance de Bonanjo a donné gain de cause à Alain-Christian Monkam Nganou, l’un des fils du richissime homme d’affaires Pascal Monkam, dans l’affaire l’opposant aux veuves, enfants et petits-enfants du défunt. La cour a décidé le 3 juin dernier de trancher en faveur de l’avocat basée en France, alors qu’il y avait introduit une requête visant à éviter une dilapidation des avoirs de son géniteur par les autres membres de la famille.
« Nous juge des référés (…), ordonnons en conséquence la mise sous administration séquestre de tous les biens meubles et immeubles personnels, titres, avoirs, coffres forts, loyers, actions, dividendes et revenus du défunt Monkam Pascal », lit-on dans l’extrait du plumitif de l’audience du 27 mai 2021.
En effet, depuis le décès du richissime homme d’affaires le 27 février 2021 en Afrique du Sud, la gestion de son patrimoine successoral est sujet à des querelles intestines au sein de sa famille. Alain-Christian Monkam Nganou a cru bon de devoir saisir le tribunal aux fins de préserver ledit patrimoine, en dépit de l’adversité des autres cohéritiers et ayant droit présomptifs.
Le tribunal a par ailleurs désigné un collège d’experts, qui sera chapeauté par une dame, expert financier à la Cour d’Appel du Littoral. Les co administrateurs du patrimoine de l’homme d’affaires rempliront leur mission jusqu’à « la nomination d’un organe de gestion provisoire accepté de tous, en attendant l’issue de la procédure de règlement de sa succession, et ceux-ci seront rémunérés à 4% du montant des sommes recouvrées et administrées. Il importe de préciser qu’il s’agit exclusivement de ses avoirs logés dans le territoire de compétence du Tribunal de première instance de Douala-Bonanjo.
De l’important patrimoine en question, il s’agit précisément : des loyers détenus par les locataires de l’immeuble Ecobank sis à Bonanjo, tous les revenus et actions de feu Monkam Pascal détenus dans les hôtels la Falaise de Bonanjo, Résidence La Falaise d’Akwa, la Falaise Diamond de Bonanjo, les appartements meublés sis à Bonapriso mitoyens à la Pharmacie De Gaulle, hôtel La Falaise de Bonapriso, les ristournes et toutes les dividendes des concessions et des contrats de distribution brasserie signés par le défunt, soit à titre personnel soit sous le label de la Société des Etablissements Monkam, et quel qu’en soit l’agence des Brasseries assignataire au contrat, de toutes les devises en monnaie étrangère, tous les comptes bancaires personnels et coffres forts appartenant à feu Monkam Pascal et la société où il était actionnaire, tous titres, loyers, avoirs et actions du défunt et tous autres revenus générés par ses biens meubles ou immeubles situés dans le ressort du Tribunal de première instance de douala Bonanjo, « jusqu’à la nomination d’un organe de gestion provisoire dudit patrimoine accepté par tous et en attendant l’issue définitive de la procédure de règlement de sa succession », souligne le tribunal.
En clair, l’administration séquestre aura pour missions de sécuriser les comptes bancaires du groupe, de vérifier le bon encaissement du chiffre d’affaires de chacun des établissements, et de vérifier toutes les dépenses en s’assurant qu’elles sont bien effectuées dans l’intérêt du groupe.
Pour mémoire, l’assignation en justice d’Alain-Christian Monkam Nganou concernait les épouses Monkam (Jeanne Monkam, Jacqueline Monkam, Jeannette Monkam, Dorothée Monkam, et Chantal Monkam), et les enfants et collatéraux du défunt (Sandra Monkam, Hervé Monkam, Christelle née Monkam, Irène née Monkam, Suzie Monkam, Josiane Monkam, Pascal Monkam, Marie née Monkam, Clotilde Monkam, Michel Monkam, Agathe Entche née Monkam, Maximilien Monkam et Félicité Monkam). «De son vivant, Monsieur Monkam Pascal gérait lui-même ses affaires. Il récupérait ou faisait récupérer le chiffre d’affaires de chacun de ses établissements. A la tête de chacun des établissements, Monsieur Pascal Monkam a placé certains de ses enfants petits-enfants… Aujourd’hui, il y a lieu de craindre que chacun de ses dirigeants fait sien le chiffre d’affaires de chaque établissement» motivait le fils du milliardaire.