Maurice Kamto le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun demande que la justice, dans l’affaire Ernest Obama, serve le droit et non pas les puissances de l’ombre.
Maurice Kamto a réagi à l’arrestation d’Ernest Obama via son compte Twitter. Si on s’en tient au tweet du président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), on peut affirmer qu’il dénonce la manière avec laquelle l’ancien Directeur général (Dg) de Vision 4 a été arrêté le 18 juin 2020, au siège du groupe L’Anecdote à Yaoundé. L’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018 demande que la justice soit mise au service du droit et non pas des puissances de l’ombre.
“Le mépris de la dignité est l’un des visages de l’Etat de non-droit au #Cameroun. M. Obama, comme tout citoyen Camerounais, a droit à la présomption d’innocence, au respect de son image et de sa dignité. Que la justice camerounaise serve le droit et non les puissances de l’ombre”, a écrit Maurice Kamto.
Bien avant lui, Me Claude Assira l’un des avocats ayant porté sa cause devant le Conseil constitutionnel lors de l’élection présidentielle de 2018, a dénoncé ce qui s’est passé durant l‘interpellation d’Ernest Obama.
« Qu’il soit un journaliste controversé n’enlève en rien son droit aux garanties élémentaires reconnues au justiciable. Qu’on aime ou pas ce journaliste, on doit pouvoir exiger que la dignité humaine soit, en toutes circonstances respectée. La mise en scène orchestrée pour son interpellation, les moyens mis en œuvre sont tout simplement hallucinants et interrogent gravement sur le fonctionnement de la justice qui semble appartenir à ceux qui peuvent en disposer à leur guise. Et que dire des faits reprochés ? « Haute trahison ! ». Cette infraction prévue dans la constitution du Cameroun est réservée au seul Président de la République ou à ses Ministres (…) », a écrit Me Claude Assira.
Il faut dire que depuis son interpellation au siège du groupe L’anecdote, Ernest Obama se trouve au Secrétariat d’Etat à la Défense (Sed), pour exploitation. On en sait un peu plus sur les motifs de son arrestation. Celui qui a porté plainte contre lui, c’est son ancien employeur Jean-Pierre Amougou Belinga. Il lui reproche des faits d’abus de confiance”, “détournement de fonds”, initiateur de “coups bas” contre lui… et d’autres griefs présentés par la chaîne Vision 4.
Le Mrc n’a pas envoyé des avocats pour défendre Ernest Obama
Liliane N.