Le Président de la République, sensible aux douleurs de ses populations donne la possibilité au peuple camerounais de pleurer ses morts.
Les camerounais l’espéraient et l’attendaient, et voici le Chef de l’Etat a exaucé ce vœu ardent de faire le deuil. Le deuil de ces jeunes enfants, ces jeunes camerounais qui ne demandaient qu’à suivre des cours pour croître dans leur intelligence et dans leur sagesse pour devenir des citoyens accomplis. Ils usaient de leur droit universel à l’éducation. Droit que leur a privé des brigand d’une autre espèce. Pire, ils leurs ont arraché ce qu’il y a de plus chère, la VIE. Sept camerounais en devenir, sept fils et filles de familles qui laissent les leurs dans l’émoi, et avec eux, tout un pays dans la consternation.
Sensible à cette situation, le Président de la République, en bon père de famille, a décidé de donner au peuple camerounais, une journée entière pour que la nation fasse son deuil. Une journée pour exprimer sa solidarité aux camerounais pris entre les feux des assaillants dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Durant cette journée, les drapeaux seront en bernes sur l’ensemble du territoire national. Dans toutes les administrations, au Cameroun et même dans les représentations du Cameroun à l’étranger, les drapeaux ne pourront pas étendre leur fierté.
Pour cette journée de samedi, des activités sont déjà annoncées ci et là sur le territoire. On note cette grande cérémonie organisée à l’esplanade du stade omnisports de Yaoundé. Des camerounais y sont invités pour déposer une gerbe de fleur, allumer un cierge en mémoire à ces jeunes enfants qui ont brutalement quitté notre pays.
Des prières et d’autres activités s’y dérouleront pur conduire la journée de deuil national. Un véritable élan de solidarité patriotique. Un moment où tous les camerounais unis dans leur humanité oublieront le temps de ce deuil, leurs différences et leurs clivages. Plusieurs autres activités se dérouleront sur l’ensemble du territoire camerounais et même à l’étranger en mémoire à ces enfants, mais aussi en mémoire à tous les morts de la crise anglophone.
Stéphane NZESSEU