Le 1er vice-président du SDF a fait de la fermeture de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature, un projet important du nouveau Cameroun contenu dans le programme politique de son parti. Quelques jours après la tenue du NEC du SDF, le MINFOPRA choisi cette occasion de présentation de la promotion « résilience » pour donner du répondant au SDF.
Le ministre de la fonction publique et de la réforme administrative s’est dressée au cours de son discours « aux critiqueurs invétérés qui réclament la disparition de l’Enam ». Pour ce faire, Joseph LE, fin orateur, opte pour une stratégie toute simple. Celle qui consiste à rappeler aux nouveaux élèves ce qu’est vraiment cette belle et prestigieuse école. « Vous voici donc à l'ENAM, mes chers enfants ! Cette école, au service de l'Etat et du citoyen, et dont le prestige va au-delà des frontières nationales. Cette école toujours combattue, mais jamais abattue ! Cette école qui a pour devise « Probité-Humilité-Excellence » ... Votre nom de baptême "Résilience" est donc, au-delà d'un symbole, tout un programme qui s'étendra tout au long de votre séjour au sein de cette école.
Tous les regards sont braqués sur vous et vos moindres faits et gestes seront scrutés et sévèrement critiqués. Soyez en conscients ».
Le ministre de la fonction publique saisi également cette occasion pour rappeler aux nouveaux élèves combien il est important de se laisser mouler par les formateurs de l’Enam. Pour Joseph Anderson LE, « entrer à l'ENAM est une fabuleuse opportunité pour un futur agent public. Car y être formé, quoiqu'en disent les pourfendeurs de cette auguste institution, y être formé, disais-je, est un immense privilège ! Vous ne le savez peut-être pas, vous étiez quand même 24.000 candidats ... seuls 430 ont été retenus. C'est donc une lourde responsabilité que vous devez porter sur vos frêles épaules. Vous pouvez plier, mais vous ne devez jamais rompre ».
L’Enam doit absolument renforcer sa discipline et celle de ses élèves. « Monsieur le Directeur Général, Compte tenu des égarements de certains de leurs aînés, je vous interpelle particulièrement ainsi que vos collaborateur os et enseignants sur les questions de discipline. En cas de manquement aussi bien dans l'enceinte de l'établissement que lors des stages, vous devez, afin de dissuader les autres de suivre le mauvais exemple, sévir avec la plus grande fermeté quel que soit l'élève concerné. A cet effet, les textes y afférents qui ont montré certaines limites, doivent être actualisés dans les meilleurs délais. Face aux récalcitrants, les encadreurs doivent être dotés de toute l'autorité nécessaire et être à l'abri de toute influence extérieure visant à les empêcher de bien faire leur travail. Toutefois, les abus ou compromissions ne sauraient être tolérés. Je vous exhorte à veiller personnellement à l'éradication de l'indiscipline et des maux subséquents. L'ENAM n'est pas pour les faibles, ni les irresponsables et encore moins les fils ou filles à papa... »
Stéphane NZESSEU