Le préfet du Mfoundi vient de rendre l’âme à l’hopital Général de Yaoundé. L’administrateur civil principal a succombé à une crise d’AVC qui l’a fauché dans son élan.
Ce mercredi 12 août 2020 en début de soirée, la nouvelle du décès du préfet Jean Claude Tsila parcours la ville de Yaoundé. Plus jamais l’on ne reverra cet administrateur accompli. Jean Claude Tsila n’est plus. Il a combattu le combat de la sécurité et de la salubrité dans la ville de Yaoundé. Un administrateur soucieux du bien-être des populations de la capitale politique. L’un des souvenirs que la ville de Yaoundé gardera de son préfet, c’est sa lutte acharnée pour la salubrité des mœurs dans la ville. A plusieurs reprises il va prendre des décisions qui vont donner le ton permettant aux autres acteurs de la protection de la ville de se mettre en branle. Il n’a pas tardé à pourchasser les belle de nuit lorsque celle-ci avaient violé les mesures de sécurités anti covid en allant à la rencontre de certains camerounais de la diaspora dans les hôtes de Yaoundé.
C’est en 2010 que Jean Claude Tsila accède à la responsabilité de préfet du Mfoundi. Il remplace à l’époque l’actuel ministre délégué à la défense, Joseph Beti Assomo qui devenait alors gouverneur de l’Extrême Nord. Durant sa fonction, l’administrateur civil principal va poursuivre les combats de son prédécesseur. Entre autre, l’interdiction de la vente publique des produits pornographiques, le désordre urbain, la lutte contre les médicaments de la rue et bien d’autres. En pensant au désordre urbain, on se souvient en début d’année 2020, le préfet rend public un communiqué interdisant aux sauveteurs de continuer d’écumer les trottoirs de la ville et singulièrement de la poste centrale de Yaoundé pour écouler leurs produits.
Seulement, Jean Claude Tsila sera également le préfet qui a chaque fois a eu fort à faire avec le MRC qui organisait régulièrement des marches dans la capitale. Par ailleurs, malgré les multiples annonces d’attaques terroristes sur la ville de Yaoundé par les sécessionnistes, Jean Claude Tsila en collaboration étroite avec les autres agences de l’Etat a su traquer et trouver les bons renseignements pour garder la ville de Yaoundé à l’abri. Jean Claude Tsila s’en va aujourd’hui et laisse orpheline une ville pour laquelle il travaillait encore pour la transition. En effet, du fait d’une série de contingences le Maire de la Ville de Yaoundé est encore en train de s’imprégner des réalités de sa nouvelle mission. Et le préfet Jean Claude Tsila était d’une immense contribution dans cette « acclimatation administrative ».
Stéphane NZESSEU