Il a été baptisé Sigv. Entendez par-là Système intelligent de gestion de voyages.
L’outil a fait l’objet d’une présentation lors du deuxième séminaire d’imprégnation des acteurs du secteur des Transports routiers. C’est en fait, a-t-on appris, une plateforme de numérisation des données qui interconnecte les usagers de la route et les autorités compétentes. Le but étant de limiter au maximum les accidents de la route. Ce projet présenté aux différents acteurs du secteur des Transports à savoir les syndicats, la gendarmerie, la police, le Ministère en charge du domaine, est porté par Martial Lucain Ekani Ntsaba le Directeur général de Connecting Road Cameroon (Crc).
«Sa mise en place va permettre aux usagers de la route de renforcer la sécurité de leurs déplacements et de garantir la protection de leurs véhicules. Pour ce faire la constitution des fichiers numériques des véhicules, des chauffeurs et des voyageurs lors des déplacements en interurbain représente un élément important dont l’impact ne pourrait qu’être un impact positif dans le quotidien des voyageurs», a-t-il expliqué.
Il faut savoir que par exemple et de façon plus concrète, avec le Sigv, il sera désormais possible d’alerter pas Sms les familles des voyageurs victimes d’un accident et de leur fournir des informations précises sur leurs proches accidentés. La plateforme du Sigv va également permettre de retrouver les véhicules volés, de lutter contre les agressions dans les taxis. Ce système va permettre en outre d’identifier les passagers d’un véhicule lors d’un accident.
La question de la lutte contre les accidents de la circulation est au cœur des préoccupations du Ministère des Transports. A titre de rappel, en date du 18 décembre 2018, Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena le chef de ce département ministériel a procédé au lancement de la campagne baptisée «au volant, la vue c'est la vie». Le Mintransport qui souhaite que les accidents de la route arrivent à leur terme a déjà eu à parler non seulement des pertes en vies humaines, conséquence de ce problème. Il a d’ailleurs livré des chiffres dans ce sens.
«Il est établi de nos jours que les accidents de la circulation routière au regard d’importants dégâts matériels et humains qui en résultent constituent un problème préoccupant avec une moyenne de 1,3 millions de morts dans le monde et 50 millions de blessés dans le monde, 90 % des victimes dans les pays à faible revenu comme c’est le cas avec le Cameroun où l’on enregistre entre 1000 et 1200 victimes et entre 4000 et 5000 blessés sur nos routes en moyenne, chaque année», avait-il souligné au cours des deuxièmes assises de la sécurité routière, qui se sont tenues du 22 au 23 novembre 2018.
Lors de la cérémonie de lancement de la deuxième phase de la campagne «au volant, la vue c’est la vie», Jean Ernest Ngalle Bibehe a ajouté que «le Cameroun a un engagement vis-à-vis des Nations unies. Nous voulons réduire à 50% le nombre de morts sur la route. Les coûts en matière d’accident de la circulation sont très élevés et nous pensons qu’avec cette sensibilisation, nous allons faire en sorte qu’il y ait moins de morts sur nos routes».
Liliane N.