La Société nationale des hydrocarbures (SNH) a reversé 3000 milliards de FCFA dans les caisses de l’Etat camerounais au titre des recettes pétrolières au cours des six dernières années.
Une enveloppe qui représente une moyenne annuelle de 500 milliards de FCFA entre 2011 et 2017 pour cette entreprise chargée de la production et de la commercialisation des hydrocarbures. Selon des sources internes, les transferts après déduction des charges de production n’ont pas échappé à la chute des prix sur le marché international notamment ces deux dernières années.
Ainsi, si en 2011, on a enregistré la contribution record de 572,67 milliards de francs CFA, puis 553,04 milliards de francs CFA en 2013, ces performances ont connu une décote dès 2014 année où l’on a enregistré une forte baisse avec 444,73 milliards de francs reversés au trésor public.
Cette décrue va s’accentuer en 2015 et 2016, mais tout ceci sera rapidement rattrapé par la reprise de l’embellie en 2017 (348,28) même si cette performance est loin d’être similaire à celle de 2014. Des spécialistes sont donc formels sur le sujet. Avec la reprise des cours, il ne fait l’ombre d’aucun doute que ces recettes vont de nouveau rebondir.
Du point de vue de la production pétrolière, l’on est passé de 21,61 millions de barils en 2011, à 35 millions de barils en 2015 alors que la production de gaz naturel a été inconstante atteignant son niveau le plus élevé sur les cinq dernières années, à savoir 13 866,2 millions de SCF.
D’aucuns pourraient à tort ou à raison s’interroger sur cette hausse de production alors même que les prix sur le marché connaissent une atonie. C’est que, à la SNH, la stratégie est toute trouvée : « on compense la baisse des prix du fût par la hausse de la production », explique-t-on au sein de l’entreprise.
Si en 2011, le tableau de production de gaz naturel affichait grise mine, dès 2013, il a pris du poil de la bête à tel point qu’en 2017, le Cameroun a atteint son niveau de production le plus élevé sur les cinq dernières années, à savoir 13 866,2 millions de SCF. A ce jour, le poids du secteur gazier sur l’économie nationale relève plus d’un truisme, car c’est l’un des piliers d’ailleurs reconnu par le Fonds Monétaire International (FMI), dans sa dernière revue concluante en rapport avec le Programme Economie et Financier.
La mise en service de l’usine flottante de liquéfaction de gaz naturel, Hilli Episeyo, installée au large de Limbé en constitue l’un des atouts majeurs. En clair, ce sont précisément 1,2 million de tonnes de gaz naturel liquéfié destinées à l’export, 30 000 tonnes de gaz domestique destinées au marché local et 1,8 million de barils de condensats destinés à la raffinerie qui sont annuellement attendus. Et c’est avec une main experte qu’Adolphe Moudiki, administrateur directeur général de la SNH, entend conduire la barque, à bon bord.
Otric N.