Ces dernières sept années, la consommation globale est passée de 1 499 535 m3 en 2011 à environ 1 900 000 m3 en 2018 pour les produits liquides.
Si on s’en tient aux données puisées au Ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee) actuellement dirigé par Gaston Eloundou Essomba, ces 7 dernières années, le Cameroun a connu une progression dans le secteur des produits pétroliers et gaziers. Parlons premièrement du gaz domestique. D’après le Minee, l’accès à cette source d’énergie moderne de cuisson des populations a été facilité. On est passée de 67 000TM (tonnes métriques) en 2011 à près de 110 000 TM en 2018, soit un taux de croissance moyen de 9% par an et 64% pour l’ensemble. Et l’augmentation est due par la mise en place des projets tels que l’extension et la modernisation de la Sonara, la construction de nouvelles capacités de stockage, la valorisation de nos ressources gazières, la construction de nouvelles stations-service dans les zones urbaines et rurales.
De manière générale les projets suscités ont eu les impacts ci-après. La poursuite de la modernisation de la SONARA a permis d’améliorer la sécurité des approvisionnements en produits pétroliers pour nos populations avec un accroissement de 27% pour le septennat. Les capacités de stockage des produits blancs ont connu une augmentation de 14%. Les capacités de stockage du GPL ont connu une amélioration de 109 % durant le septennat, avec une augmentation des consommations de 64%. L’amélioration du taux d’accès des populations au gaz domestique a permis de réduire la déforestation liée à la coupe de bois de chauffage, permettant également de préserver les femmes et les enfants des maladies respiratoires résultant des fumées générées par le feu de bois.
Aux impacts sus présentés s’ajoutent le fait que le nombre de stations-service est passé de 526 en fin 2011 à 814 en 2018 soit une augmentation du taux de desserte des populations de 55%. La lutte contre la fraude des produits pétroliers par le marquage chimique institué en 2011 a permis de réduire le taux de fraude de 36% en 2011 à 1,6% en 2018, avec une amélioration nette des recettes fiscales.
Si on doit brièvement revenir sur la valorisation des ressources gazières nationales présentées par le gouvernement comme l’une de ses grandes innovations durant le septennat qui s’achève, il faut noter qu’il y a eu la construction et l’exploitation depuis 2017 d’une usine flottante de liquéfaction du gaz naturel aux larges des côtes de la ville de Kribi. Cela permet de poursuivre la valorisation de nos ressources gazières notamment celles du champ de SANAGA-SUD à hauteur de 500 BCF (Billion Cubic Feet) de gaz naturel, soit environ 14,16 milliards de m 3.
La production annuelle de gaz naturel est de 1,2 million de tonnes par an. Un centre de traitement de gaz a été également construit à BIPAGA et permet une production de 30.000 TM de GPL par an. Deux sphères de stockage de 500 TM chacune ont été construites à BIPAGA avec un poste de chargement camions citernes pour l’approvisionnement du centre d’enfutage de la SCDP de Yaoundé. Ce projet a généré 200 emplois directs et 1 000 emplois indirects.
Liliane N.