L’économie camerounaise connaitra, au cours du troisième trimestre de cette année, un ralentissement de ses activités, selon une note de conjoncture de la direction nationale de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) dont a APA a obtenu copie mardi.D’après cette étude, les principales tendances du comportement des activités économiques pour le troisième trimestre de l’année 2018, convergent vers une tendance baissière.
Pour le secteur primaire, la production agricole devrait connaître une stagnation, avec une baisse des rendements notamment du fait du désintéressement de certains agriculteurs du café, mais aussi de la crise socio-économique dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest qui affecte surtout l’huile de palme, sans oublier la saison pluvieuse qui a une tendance négative sur la pêche.
Pour le secteur primaire, le cacao, le caoutchouc, les cultures vivrières, la banane d’exportation et l’élevage devraient bien se comporter, avec « des raffermissements ou des augmentations de production » en raison de la remontée des cours et de l’arrivée précoce des pluies, entre autres.
Dans le secteur secondaire, le gaz domestique, les bières et boissons rafraichissantes sans alcool, l’énergie électrique, le ciment connaitront une embellie dans leurs ventes et production.
Toutefois, l’industrie du cycle et du petit matériel agricole devrait enregistrer un recul dans la production et les ventes, du fait de la contrebande et de la fin des campagnes agricoles.
Le secteur tertiaire devrait enregistrer « des hauts et des bas » dans les transports, le tourisme et l’hôtellerie, ainsi que le commerce et la distribution.
Si le domaine des transports peur s’attendre à un regain d’activités avec les vacances et la rentrée scolaire, le commerce et la distribution connaitraient, elles, une évolution mitigée.
La vente des produits de construction enregistre des perspectives en hausse, en rapport avec les investissements publics et privés, alors que les biens d’équipement et le commerce général vont régresser, sous l’effet de la concurrence des produits importés.
Pour ce qui est du tourisme et de l’hôtellerie, l’activité devrait connaître une régression à cause de la saison des pluies qui rend des sites touristiques inaccessibles, ce à quoi il convient d’ajouter la psychose sécuritaire.