Alamine Ousman Mey Ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire a signé le 17 décembre 2018, deux accords relatifs à ce financement avec Issa Daw le coordonnateur du pôle développement durable de la Banque mondiale.
Des deux accords signés, l’un concerne le financement additionnel de la troisième phase du Projet d’appui au Programme national de développement participatif (Pndp III) à hauteur de 48 millions de dollars dont 40 millions sous forme de don et 8 millions sous forme de prêt. Avec ledit financement, le Pndp va pouvoir conduire des actions qui ont pour but de soutenir le développement local grâce au financement de sous-projets d’infrastructures dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’eau et de l’assainissement. Il y aura aussi la construction et la réhabilitation de marchés ruraux, des installations de stockage communautaire, de routes rurales et de petits périmètres irrigués.
Le second accord concerne le financement additionnel du projet de renforcement de la performance du système de santé à concurrence de 36 millions de dollars dont 30 millions sous forme de don et 6 millions sous forme de prêt. Il y aura aussi entre autres la construction des infrastructures sanitaires qui est prévue. «Ces financements additionnels permettront d’une part, d’atténuer l’impact sanitaire et économique des conflits dans les régions visées en fournissant des services essentiels de santé, de nutrition d’eau, d’assainissement et d’hygiène aux réfugiés, communautés hôtes ainsi qu’aux personnes déplacées et d’autre part de réaliser des infrastructures sociales économiques de qualité durables au bénéfice de ces mêmes populations dans les communes concernées», a expliqué Issa Daw.
Le Ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire qui représentait le Cameroun lors de cette cérémonie de signature d’accords a indiqué qu’il est que le geste de la Banque mondiale est d’apporter un appui substantiel au Cameroun «victime des conséquences humanitaires causées par les crises militaro-politiques survenues au Nigéria et en République centrafricaine».
Il faut savoir que d’après les données du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Hcr), au 31 octobre 2018, le Cameroun accueillait près de 372 542 réfugiés dont 369 217 provenaient du Nigéria et de la Rca. La présence de ces personnes réfugiées dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua et de l’Est. A titre de rappel, certains nigérians ont quitté leur territoire à cause des attaques et exactions de la secte terroriste Boko Haram. Récemment lors d’une opération de ratissage, les commandos de l’opération Alpha ont fait la découverte à l’Extrême-Nord d’un village baptisé Yeme. Il a été créé par des réfugiés nigérians qui sont composés de plus de 800 hommes, femmes et enfants.
Liliane N.