Koue Moussa, le président par intérim de la Chambre d’Agriculture, des Pêches de l’Élevage et des forêts du Cameroun (Capef) indique avoir trouvé ces arriérés.
Approché par notre confrère Le Jour, Koue Moussa a donné sa version des faits en ce qui concerne le malaise qui sévit dans la structure qu’il dirige par intérim. «Le problème n’est pas à mon niveau. J’admets qu’en tant que père de famille, il est difficile de vivre sans salaire. En novembre et décembre, ils n’ont pas été payés. Mais sachez qu’ils réclament des impayés que j’ai trouvés. Et le 4 janvier, nous nous sommes engagés à payer les mois de novembre et décembre sur la base des recettes issues des taxes. On a aussi payé les 13ème mois de 2015 et 2016. Donc l’argent est à la paierie. J’ai achevé les états, ils doivent attendre dans leurs comptes», déclare-t-il dans les colonnes N°2850 du quotidien Le Jour.
En fait pour mieux comprendre, le 14 janvier 2019, les employés de la Capef ont observé un mouvement d’humeur. Ils réclament 5 mois d’arriérés de salaire. Pour eux, la situation est devenue insoutenable surtout qu’ils ont des familles à nourrir avec des enfants à scolariser. Pour exprimer leur ras-le-bol, ils ont pris des pancartes sur lesquels ils ont inscrit les messages suivants: «Payez, reversez nos cotisations à la Cnps», «Mon salaire= ma vie=ration=santé», «Nous voulons payer l’école de nos enfants », «Payez les retraités», «Où est passé le travail décent». Certains de leurs messages dirigés vers le Chef de l’Etat, demandaient l’intervention de celui-ci. «Monsieur le président de la République au secours ! Nous revendiquons le payement de nos salaires».
L’un des employés grévistes sous anonymat a déclaré dans les colonnes de notre confrère, «les gens prennent du poids pendant que nous souffrons. Maintenant on a plus peur de dénoncer nos conditions de vie». Un autre a ajouté: «depuis cinq mois on ne nous paye pas». Certains regrettent le décès du président de Janvier Mongui Sossomba. «Le personnel est resté orphelin. Maintenant cette structure s’illustre par la corruption et les détournements massifs. Certains responsables étant devenus prestataires de services. Notre président nous avait laissé avec de l’argent», s’est attristé l’un des employés. «Nous fournissons des efforts, Ils n’ont pas de préavis de grève et on s’était entendu à avoir une séance d’évaluation le 25 janvier 2019, s’ils n’avaient pas eu leur virement», a déploré Koue Moussa.
A titre de rappel, Janvier Mongui Sossomba l’ancien président de la Capef, est décédé Il y’a deux cela sept mois. Il était aussi le Maire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais dans la Commune de Dimako dans la région de l’Est. Il est passé de vie à trépas le 19 mai 2018 à l’hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale.
Il faut aussi rappeler que la Capef autrefois (CHAGRI), a vu officiellement le jour en 1955, suite à la scission de l’unique institution consulaire de l’époque, la Chambre Consulaire de Commerce et d’Agriculture. Au terme d’un processus de restructuration entamé en 1990, et à la faveur du décret présidentiel N° 2009/249 du 06 août 2009 la CHAGRI est devenue la Chambre d’Agriculture, des Pêches, de l’Élevage et des Forêts du Cameroun, en abrégé CAPEF, avec son siège à Yaoundé. Plus tôt, le décret N° 78/252 du 12 décembre 1978, a porté statut de cette Chambre Consulaire, modifiée et complété par le décret N° 84/004 du 10 janvier 1984.
Liliane N.