René Emmanuel Sadi l’actuel Ministre de la Communication a effectué une descente le 1er mars 2019 dans cette structure, dirigée par Walter Paul Komo.
C’est en sa qualité de tutelle technique que René Emmanuel Sadi, le Ministre de la Communication (Mincom) s’est rendu vendredi dernier à l’imprimerie nationale logée dans la ville de Yaoundé. La visite du Ministre dans cette structure s’est faite au moment où celle-ci connaît un véritable malaise. Ledit malaise étant causé par de nombreux problèmes relatifs à la vétusté des infrastructures, des créances gelées, la baisse de la production et du chiffre d’affaires. Tous ces problèmes ont été portés à l’attention du Mincom. «Le nombre de machines en production n’a cessé de diminuer réduisant le parc…Toutes les machines à grand format d’impression sont à l’arrêt», a déclaré Firmin Koague le représentant du personnel de l’imprimerie nationale.
Si le parc de machines à petit format est passé de dix à quatre, il convient toutefois de noter que les commandes explosent. Pour l’année 2018, lesdites commandes ont atteint un chiffre cumulé de sept milliards de F. Cependant du fait du manque criard de consommables, l’imprimerie nationale n’a pu réaliser que trois milliards de FCFA. «Le magasin de papiers vierges est constamment vide, les livraisons de papier se déroulent au compte-goutte», a indiqué Firmin Koague. «Certaines machines ont plus de 30 ans, l’endettement de l’entreprise est insoutenable. La dette contractée à la Cnps s’élève à 1,9 milliard de F cumulée depuis 2003 (des sommes prélevées sur les salaires et non reversées). Notre tension de trésorerie est due au faible taux de recouvrement de nos créances. L’ardoise du Ministère des Enseignements secondaires s‘élève à 260 millions. Nos dossiers de recouvrement sont déposés mais rien», a déclaré Walter Paul Komo le Directeur général de l’imprimerie nationale.
Aux problèmes suscités, il faut ajouter que l’imprimerie créée en 1920 a été secoué ces derniers temps par des grèves de ses employés qui revendiquent des arriérés de salaire. D’après des données officielles, cette structure en emploie 324. Pour répondre aux problèmes suscités, René Emmanuel Sadi a promis de procéder à la réhabilitation de l’imprimerie nationale. Cette réhabilitation, a-t-il indiqué doit être technique et financier d’une part, juridique et institutionnel d’une autre part. Pour le Mincom, l’importance de cette structure n’est plus à démontrer. «C’est une institution de souveraineté. Presque tous les documents de l’Etat sont imprimés ici et tout le monde doit travailler à ce qu’elle continue d’exister et d’être efficace», a-t-il ajouté.
Liliane N.