Le Ministère des Finances (Minfi) avec l'aide de ses partenaires aux rangs desquels l'Agence française de développement (AFD), organisent depuis une formation de deux jours à leur intention. Il est question à travers ces travaux, de permettre à ces acteurs de la chaîne des finances publiques d'avoir une bonne connaissance de la situation patrimoniale et financière de l'Etat.
Le Cameroun a internalisé les directives de la Communauté économique et monétaire (Cemac) depuis 2011. Il a dans la foulée, adopté des normes qui exigent que l'Etat produise dès 2022, une comptabilité dite patrimoniale. C'est pour mieux vulgariser ce nouveau paradigme que le Minfi a initié cette session de formation au profit des comptables publics de la circonscription financière du Nord. Une rencontre qui revêt un intérêt capital pour les participants, explique Joseph Nkomo II, Fondé de pouvoirs à la trésorerie générale de Garoua. " Que les comptabilités que nous allons produire, en terme de reddition des comptes, d'information de la hiérarchie, puissent normalisées et arrimées aux standards internationaux", souhaite-t-il.
Ces acteurs de la chaîne des finances publiques sont outillés sur les nouvelles procédures de la comptabilité publique applicables. Ainsi, les exposés portent sur divers modules comme : le cadre conceptuel de la comptabilité générale ; les états financiers annuels et l'exigence de la certification des comptes ; le recensement, valorisation et les opérations du bilan d’ouverture ; la comptabilité des immobilisations incorporelles et corporelles ; la comptabilité des charges et la comptabilité des produits etc. "Avant, on s'intéressait uniquement à ce qui était comptabilité de caisse, mais on n’avait pas une comptabilité en droit constaté. Nous allons produire désormais dès 2023, le bilan de l'Eta, le compte des résultats au même titre que les entreprises privées bien sûr en tenant compte des spécificités qui sont liées à l'Etat", fait savoir Rod-Charly Nwatchoc, sous-directeur du règlement du budget de l'Etat et des comptes, à la Direction générale du Trésor, de la coopération financière et monétaire.
En gros, il s'agit de permettre aux receveurs des finances et percepteurs du Nord d'avoir la capacité suffisante pour une meilleure entrée dans la nouvelle ère de la comptabilité publique au Cameroun.
Innocent D H