Après quelques jours d’incertitude, l’Arabica est reparti, clôturant à New York le jeudi 24 mars 2022 soir à $ 2,21 85 la livre (≃1 326 Fcfa) (lb) sur l’échéance mai contre $ 2,2005 (≃1 315 Fcfa) vendredi dernier. A Londres, la tonne de Robusta a baissé, passant de $ 2 167 (≃1 295 692 Fcfa) la tonne toujours sur mai à $ 2 136 (≃1 277 157 Fcfa).
La tendance est, en effet, haussière avec la reprise de la demande en Asie sur fond d’allègement des mesures de restrictions liées au coronavirus alors que la récolte au Brésil s’annonce moins élevée qu’attendue.
Ainsi, la banque néerlandaise spécialisée Rabobank a révisé à la baisse mercredi ses estimations de récolte brésilienne 2022/23 (juillet à juin) à 64,5 millions de sacs de 60 kg (Ms) contre les 66,5 Ms qu’elle avait initialement annoncés. Cette révision a été faite après avoir sondé 229 fermiers au Brésil dont une grande partie estime que le fleurissement prometteur des caféiers l’année dernière ne donnerait pas le résultat attendu. De ces 64,5 Ms, l’Arabica compterait pour 41,4 Ms alors que le Robusta atteindrait le record de 23,1 Ms.
D’ailleurs, le consultant spécialisé Safras & Mercado donne une estimation beaucoup plus basse de la récolte brésilienne 2222/23, à 61,1 Ms. Ce serait 8% de plus que la précédente mais 12% de moins que le record atteint en 2019/20.
Quant aux exportations, Safras les estime à 39,25 Ms en 2022/23, en hausse de 3% sur 2021/22 qui était en chute libre de 18% sur la précédente, impactée à la fois par la sécheresse et des gelées historiques. Le consultant estime que les stocks de fin de campagne 2022/23 seront de 2,93 Ms, soit 9% de plus que fin 2021/22.
Au Vietnam cette semaine, les transactions ont été faibles car les stocks sont bas, la demande atone et les cours mondiaux peu incitatifs, ont expliqué à Reuters des traders à Hanoï. Les producteurs dans les Central Highlands ont vendu leur kilo de café entre 41 200 et 42 400 dongs ($ 1,80-1,85), en hausse par rapport à la fourchette de 40 200-42 000 dongs la semaine dernière.
A l’export, les traders ont vendu le Grade 2, 5% brisures et grains noirs, avec une décote de $ 240-250 la tonne contre $ 220-240 la semaine dernière. Sur les caféiers, les cerises commencent à apparaître mais la pénurie et la cherté des intrants pourraient impacter les rendements et la qualité, selon certains traders.
En Indonésie, où la mini récolte est en cours dans le Lampung mais les volumes sont très faibles car d’importantes pluies ces trois derniers mois ont fait tomber beaucoup de cerises, le Robusta s’est vendu cette semaine avec une décote de $ 150 sur l’échéance avril-mai à Londres, voire $ 200 sur mai, inchangées par rapport à la semaine dernière.
Côté Afrique, suite à la sécheresse, les exportations de café (Robusta) d’Ouganda ont plongé de 20% en février par rapport à il y a un an, à 448 957 sacs de 60 kg, selon Uganda Coffee Development Authority (UCDA).
N.R.M