L’Union européenne (UE) ambitionne le développement durable du poivre de Penja au Cameroun et de faciliter son accès aux marchés internationaux. En effet, elle appuie le projet conduit par le Comité de liaison Euro-Afrique-Caraïbes-Pacifique), d’un montant de 720 000 euros, soit près de 471,6 millions de FCFA.
Selon les informations disponibles dans la fiche du projet, « afin de relever les défis sanitaires et phytosanitaires dans un cadre durable et respectueux des savoir-faire traditionnels, l’Indication géographique poivre de Penja (IGPP) a obtenu grâce à l’accompagnement technique de la chambre de commerce, de l’industrie, des mines et de l’artisanat du Cameroun, une subvention du Fonds pour l’application des normes et le développement du commerce (STDF) (…). Le STDF et ses partenaires ont retenu le Coleacp pour la mise en œuvre du projet (jusqu’en 2022) ».
Indiquons que le poivre de Penja est cité comme l’un des meilleurs au monde. Elle est d’ailleurs, la première Indication géographique (IGP) de l’Afrique au Sud du Sahara (IG Poivre Penja). Il est cultivé dans la zone camerounaise de Njombé-Penja, région du Littoral et est présenté comme étant une source majeure d’emplois ruraux.
Le prix du kilogramme de poivre de Penja est passé de 2500 à 14000 FCFA, à la faveur de la finalisation de son processus de labellisation en 2018. Il s’agit donc, d’une belle opportunité pour les producteurs de Penja et ses environs qui connaissent des difficultés du fait des bio-agresseurs qui ont pris possession de la localité de Penja.
Jules Kamdem expliquait en août 2019, « il s’agit de champignons qui déciment les plantations. Ils déciment notamment les racines du poivrier. La situation est telle que rien n’est fait pour combattre ces champignons, le poivre de Penja n’a pas d’avenir. Pour l’instant, les chercheurs nous ont simplement nous ont conseillé de délocaliser nos plantations ».
Innocent D H